Présentation

A la suite de l’article de Vincent Présumey intitulé L’idéologie ambiante, nous poursuivons avec cette nouvelle contribution qui revient sur la place des femmes, du genre dans cette discussion. Ce texte est un appel à débattre. Il n’entend pas mettre un point final à la discussion.

La rédaction

Introduction

L’article que j’ai écrit le mois dernier sur L’idéologie ambiante, après une entrée en matière sur l’idéologie racialiste à la mode qui, à travers le terme « racisé-e-s », essentialise les victimes du racisme en tant que porteurs de la « race », et ses supposées non victimes et agents par essence en tant que porteurs de la « blanchité », comportait une seconde partie (sur six au total), consacrée à l’autre volet de l’idéologie dominante à la mode dans l’intelligentsia de la société capitaliste d’aujourd’hui, qui individualise toute identité en détruisant la catégorie du « genre », singulièrement du genre opprimé, le féminin.

Cet article a d’abord figuré sur mon blog de Mediapart et, consciencieusement tenu sous le boisseau par la rédaction et repris par ailleurs sur différents sites, dont celui d’Aplutsoc (Arguments Pour la Lutte Sociale) qui appelle à en faire un point d’appui pour un débat indispensable, approche, à l’heure où sont écrites ces lignes (12.04.21, 17h 40), les 1000 commentaires sur Mediapart (dépassés depuis), largement devant tout autre article y compris des membres de la rédaction, sur les mois de mars et d’avril 2021. Il est vrai qu’une grande partie de ces commentaires sont plus ou moins trollesques et expriment la « panique morale », pour employer leur propre jargon, des tenants de l’idéologie à la mode, lorsque celle-ci est « déconstruite » et remise à sa place comme figure de l’idéologie dominante du capital. Pratiquement tous ne réagissent qu’à la première section sur « les races », et souvent aux deux seuls premiers paragraphes, se prévalant parfois de refuser d’en lire plus. Strictement aucun n’a quelque chose à dire sur la question des « genres » et sur la seconde affirmation paradoxale, assumée ou non, de l’idéologie intersectionnelle de rigueur, à savoir que, si les races existent, les femmes, elles, n’existent pas. La totalité de ces intervenants sont du genre masculin (et lorsqu’ils se cachent sous un pseudo, c’est souvent encore plus manifeste !). Les mecs s’intéressent aux « races », mais pas au « genre » !

VP, le 12/04/2021.

Sommaire

  • Valeur et dissociation, dissociation-valeur.
  • Précisions d’ordre théorique.
  • Approche historique, spécificité du capitalisme et statut de la « raison ».
  • Les affrontements pendant la montée du capitalisme.
  • Heurs et malheurs de la famille.
  • Théorie « du genre » et « intersectionnalité ».
  • Exemples de défense de la domination masculine dans ou à partir de l’idéologie « du genre ».
  • La contre-attaque doit viser l’abolition du capital et du patriarcat.

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