L’épisode du refus de toute exception au « couvre-feu » dans de nombreuses villes dont celles de toute la région parisienne, demandée par le monde du spectacle, est plus qu’un épisode.
En effet, la forme, c’est le fond.
La forme, c’est la grossièreté et la suffisance crasse de ces messieurs du gouvernement. Le « franc-parler » de M. Castex si cher à certains journalistes est ce qu’il est et cela se voit.
Cet exécutif a pratiquement interdit le port du masque en février. Il a de facto empêché les tests pendant le printemps. Et maintenant, il nie les chiffres flagrants et connus sur les contagions avérées, les « clusters », qui désignent les entreprises et les établissements scolaires et universitaires.
A aucun moment il n’a restauré un budget correct de la Santé publique, à aucun moment il n’a témoigné d’un respect réel, et non d’hypocrites éléments de langage, pour les soignants, les nettoyants, les enseignants, les vieux …
Mais il prétend, en plus, nous faire la morale, culpabiliser les gens à coup d’amendes de 135 euros.
Et quand on lui fait remarquer que non seulement ça ne coûterait pas grand-chose de faire une « exception » pour les activités culturelles, mais que ça diminuerait probablement les risques de contagion dans les retours massifs en métro qui sont à craindre entre 20H et 21H, sous la menace picrocholine et insupportable de pandores agréés pour juger du bien-fondé des sorties et verbaliser, il n’a d’autre réponse que la sourde grossièreté, épaisse et obtuse.
Ceci est plus qu’un épisode, ceci signe, définitivement, la marque, la perception, la réalité d’un exécutif d’apprentis-tyrans incompétents et ubuesques.
Et ça, c’est la conscience massive, c’est le sentiment majoritaire.
Alors, ce qu’il faut préparer si l’on est attaché à la vraie démocratie, c’est l’affrontement avec ce pouvoir. De surcroît, ceci est aussi la seule façon de « préparer les présidentielles ». L’heure est au soutien, tout de suite, à la marche des sans-papiers sur Paris qui ont pris la direction qu’il faut prendre : l’Élysée. L’heure est à la discussion et à l’action sur les formes que prendra la prochaine vague sociale, intégrant la pandémie et la lutte contre les licenciements.
NB : dernière minute, 16 octobre 19h 30, réaction à l’assassinat d’un professeur. Voir notre communiqué.