Ce lundi 9 mars 2020 la bourse de Paris a «dévissé» de plus de 8%, 11% à Milan, 7,5% à Francfort. A l’heure où sont écrites ces lignes, près de 7% à Wall Street. C’est le plus «mauvais» jour mais pas le premier : sur trois semaines, Wall Street a perdu près de 20%.
Les rebonds artificiels causés par une baisse des taux de la Fed (une de plus …), la Banque fédérale US, puis par la joie de l’industrie pharmaceutique US de voir Biden devancer Sanders aux primaires démocrates, ont été sans suite. Et cela devrait continuer. Il s’agit bien d’un krach boursier, c’est-à-dire de la destruction rapide de valeurs monétaires en quantités énormes.
Dans l’absolu, le plongeon n’est pas, ou pas encore, celui de 2008 ou de 2000-2003, mais cette comparaison purement quantitative a peu de sens. Trois autres facteurs donnent en effet et sa gravité et sa spécificité au krach présent.
Le premier est qu’il fait suite justement à ces précédents, qu’il était théoriquement annoncé et anticipé par tous les commentateurs financiers depuis un an ou deux. La crise financière de 2008 n’a pas été réglée : entraînant la plus fantastique création de capital fictif de l’histoire, adossée aux États – le « quantitative easing » ou « politique monétaire non conventionnelle », qui dure en fait depuis 10 ans -, elle entre maintenant dans sa seconde phase, plus profonde.
Mais avant d’aller toucher ces profondeurs, il faut signaler le second facteur spécifique et original de la crise présente : elle a un accélérateur, un révélateur, que d’aucuns présentent comme sa cause. C’est le contingent par lequel se réalise le nécessaire, qui est donc plus que du simplement contingent. C’est le facteur inattendu, la donnée soi-disant « extérieure », l’élément « disruptif », pour employer un terme mis à la mode par les macroniens et qui revient ainsi en boomerang facétieux. Vous aurez bien sûr reconnu le coronavirus.
Pas si contingent : il n’est pas étonnant que dans le chaudron chinois de Wuhan – le cœur de la fausse reprise par spéculation immobilière massive de la Chine après la crise de 2008 – un nouveau virus ait surgi. Et pas si bénin : juste assez pour apparaître comme l’élément disruptif auquel on surréagit et sur lequel on déblatère, mais pas assez pour ne pas être un risque pour l’humanité. Sa létalité n’est « que » de 2,5% mais si tout le monde l’attrape, ça fait du monde, et puis on peut présenter les choses autrement : une fois sur 20, il prend une forme respiratoire grave qui est mortelle une fois sur deux … En outre, il est mal connu, peut muter, etc.
Maintenant, synthétisons la manière dont le facteur « coronavirus disruptif » est venu chevaucher un processus chronique qu’il a rendu aigu, et là, nous abordons le troisième facteur distinctif qui fonde la gravité de cette étape de la crise globale : la dislocation des échanges mondiaux.
La surréaction relative du pouvoir « communiste » chinois n’a pas été la marche linéaire et triomphale à l’éradication de la maladie saluée par ses admirateurs capitalistes du monde entier. Elle a comporté une part énorme de désordre, de délation, de violences, etc. Visant au confinement, dans n’importe quelle situation économique et sociale, de centaines de millions de personne, elle avait tout du plus grand exercice de contre-insurrection urbaine jamais fait dans l’histoire.
Cette surréaction est admirée par tous les béats pour qui le confinement, c’est la solution, comme lorsque le roi de France faisait cerner Marseille pour isoler le dernier retour de la peste noire en Europe (1720, la peste noire avait alors été contenue, elle). Les moyens pour l’hôpital public, la protection des personnes à risques, l’accélération d’une recherche scientifique elle aussi en manque de moyens ? Mais non, mon bon monsieur, le confinement, la quarantaine, la quatorzaine, les cordons sanitaires, que ça de vrai ! Bref, l’énorme réaction du pouvoir chinois central (après quelques semaines de dénégations du pouvoir régional de Wuhan emprisonnant les médecins lanceurs d’alerte …), ce même pouvoir qui met les ouïghours dans des camps et affiche les pensées de Xi Jinping dans les temples, les églises et les mosquées, a coupé les chaînes de la production industrielle mondialisée, notamment avec la Corée du Sud et le Japon, et a fait se montrer le spectre de l’effondrement chinois au monde entier. C’est alors que les bourses ont commencé à dévisser : la Chine est le chaudron à plus-value du capital mondial.
Ce début de cassure des chaînes internationales de production industrielle fut le coup de massue supplémentaire par-dessus un processus déjà engagé, les États-Unis (pas seulement Trump : sur ce sujet-là, le capital financier US est avec lui ) ayant engagé la « guerre commerciale » avec la Chine.
Qu’un « virus » puisse faire fléchir les bourses mondiales et disloquer les chaînes internationales de production, lui a donné l’allure d’un cavalier de l’Apocalypse très puissant, sans doute beaucoup plus qu’il ne l’est réellement. Pour autant, le système mondial des États, raisonnant comme le pouvoir chinois, n’a pas empêché la propagation du véritable virus.
Ne nous faisons nulle illusion : les faisant fonction du capital ne tireront d’autre leçon de tout cela que la nécessité d’assurer la libre accélération folle des flux de capitaux d’abord, de marchandises ensuite, tout en confinant les êtres humains. Folie, du point de vue humain, que le mur de Trump contre le Mexique et les amérindiens de langue espagnole. Mais triste rationalité du monde qu’ils veulent imposer à nos enfants. Folie, de même, du mur de fusils, de voleurs, de dépouilleurs, de violences, dressé contre les migrants qui tentent de passer en Grèce, mais même rationalité sordide d’un mode de production en crise, qui confine les humains et chauffe les virus.
L’accélération soudaine de l’effondrement boursier vient de la combinaison du processus qui vient d’être décrit, avec un processus parallèle : l’implication surdimensionnée de la Russie de Poutine, comme gardien de l’ordre contre les révolutions dites arabes, complémentaire à la crise de l’implication nord-américaine dans la même région, vient de toucher ses limites. Les « anti-impérialistes » admirateurs de cet impérialisme là en sont pour leurs frais : il est, lui aussi, lui encore plus, au-dessus de ses capacités, et, répétons-le, il a touché ses limites, sur deux fronts.
Premier front : l’appareil d’État tortionnaire et corrompu de Bachar el Assad tient par l’aide russe et iranienne. Très logiquement, Damas, Téhéran et Moscou ont poursuivi l’anéantissement de la population d’Idlib, provoquant fréquemment l’armée turque, dont l’Armée nationale syrienne est à présent dépendante. Parallèlement, les rivalités montent en Méditerranée orientale et en Libye. Voici une dizaine de jours, Erdogan, acculé et menacé dans ses propres prérogatives de petit Bonaparte turc, a opéré une contre-offensive limitée : elle a suffi à conduire Poutine à demander un cessez-le-feu, à montrer que l’armée dite « syrienne » est totalement incapable de tenir quand elle n’est pas soutenue à bout de bras et qu’elle a affaire à une vraie offensive, et, conséquence imprévue, à produire un remarquable sursaut de la guérilla syrienne dans la région de Deraa, où a commencé la révolution syrienne en 2011.
Comme Erdogan n’a nullement l’intention de sauver le peuple syrien, mais juste de marchander sa place de matamore de second plan entre les grandes puissances, il laisse à nouveau l’aviation russe bombarder les civils tandis que l’armée de Bachar et les miliciens islamistes chiites du Hezbollah les chassent, les spolient, les torturent et les massacrent, et, comme on le sait, il a « permis », et les a souvent contraint, à près de trois millions de réfugiés de se masser près des frontières grecque et bulgare.
L‘UE et Macron sont solidaires … pour les empêcher de passer, la police et l’armée grecques les maltraitent, et l’extrême-droite grecque et européenne, coordonnée par les services russes, converge pour casser du syrien et du militant démocratique grec dans la mer Égée. Ceci étant, par rapport au sujet de cet article, demeure le fait que l’on a pu constater que les forces russes n’ont pas été lâchées contre l’armée turque la seule fois où, pendant deux jours et demi, celle-ci a enfoncé ses alliés baathiste et iranien.
Second front, beaucoup plus global : la Russie a refusé de suivre les pays de l’OPEP, producteurs de pétrole comme elle et comme elle en butte à la concurrence des gaz de schiste nord-américains, dans une opération de baisse concertée de la production visant à soutenir les prix encaissés par les pétroliers, devant la baisse de la demande industrielle mondiale consécutive à ce que l’on appelle donc la « crise du coronavirus ». Et, surprise, l’Arabie saoudite a « surréagi » à son tour, en baissant massivement ses propres prix.
Ainsi est enfoncée la principale ressource en devises du fragile impérialisme russe. Par ailleurs une crise probable de la jungle des producteurs de gaz de schiste aux États-Unis et au Canada va sans doute s’ensuivre, mais la baisse des prix des carburants allège la facture globale pour le capital nord-américain. Dans cette affaire comme envers la Chine, sa position hégémonique semble réaffirmée, alors que son déclin n’est certainement pas enrayé.
L’addition de la crise pétrolière, de la perspective d’une dépression grave en Russie (avec les réactions que ceci peut induire au plan militaro-diplomatique : les Ukrainiens, les Géorgiens, les Baltes, y pensent vivement …), de la « crise du coronavirus », de la contraction des échanges mondiaux, de la baisse du trafic maritime et de l’activité portuaire : tout cela explique et le plongeon boursier de ce 9 mars, et la profondeur de la crise.
En quelques mois, nous avons vu se produire un début de mondialisation des crises révolutionnaires et des mouvements sociaux (Soudan, Algérie, Proche et Moyen-Orient, Amérique du Sud et centrale, Caraïbes, Inde, Hong-Kong ), d’une part, et un début de dislocation du marché mondial capitaliste alors qu’il n’y a jamais eu autant d’unité au plan de la production comme au plan financier, induisant des phénomènes d’effondrements étatiques – on pense ici aux villes italiennes touchées par le confinement massif et les révoltes dans les prisons que menace l’épidémie. Le tout sur le fond de la crise climatique et de la déstabilisation biologique globale dont fait partie notre coronavirus.
Ceci nous conduit à l’actualité de la révolution prolétarienne, non comme un vœux pieux, mais comme un mouvement réel qui est engagé pour la survie de l’humanité par l’organisation rationnelle et démocratique de la société : il faut l’aider à prendre conscience de lui-même, par son auto-organisation.
VP, le 09-03-2020.
La toute première chose à mettre en avant quant à cette nouvelle fébrilité sur les marchés financiers, ce sont ces directions ouvrières ( PS PCF LO NPA flanquées des radicaux bourgeois LFI ), qui il y a quelques semaines à peine, dans un même élan, fomentaient un contre projet de réforme sur les retraites ( maintenant ça ne fait aucun doute surréaliste ), en bons réformistes qu’ils sont tous.
Les événements des derniers jours tonnent comme un extraordinaire révélateur, prouvant le charlatanisme de ces directions de gauche et d’extrême gauche, ayant pour tout horizon « social » la taxation des marchés financiers.
Et si les marchés financiers s’effondraient ? Et si plus qu’un krach boursier, nous devions vivre un krach monétaire, la disparition du dollar et de l’euro, du yen, comme le mark le fût dans les années 20 ?
Quels drôles d’idiots incapables aurions nous à la tête du mouvement ouvrier !
Ils se réclament peu ou prou de Jaurès, Marx Engels Lénine Trotsky, ils se couvrent du prestige de ces grands hommes, pour mieux dévoyer la doctrine de ces penseurs, et à bon compte, se donner un petit air révolutionnaire, afin de mieux duper les travailleurs.
Les travailleurs ne doivent plus être dupes de ces politiciens archi-banqueroutiers.
Il faut que la base de ces partis les démissionne immédiatement, les révoque, ne serait que pour avoir assassinés la grève SNCF RATP, en complicité avec Martinez et Veyrier.
Les événements historiques qui viennent ne laisseront pas pierre sur pierre de ces Mélenchon, Faure, Roussel, Arthaud et Besancenot-Poutou.
Ah ce Poutou ! A lui seul – symboliquement- il exprime toute la supercherie du moment !
Cette chose étant dite avec force, là doit être l’objet de toutes nos angoisses, toute raison gardée, nous assistons avec ce coronavirus, à une séquence, peut être angoissante, mais simplement à une séquence, de l’histoire déjà bien mouvementé du capitalisme, pas à son agonie finale.
Seul le prolétariat organisé fera disparaître le capitalisme, rien d’autre !
A titre d’exemple, ces dernières 24h00 , alors que les investisseurs fuyaient les marchés boursiers en masse, le cour de l’or est resté sage. Le cour de l’or étant historiquement le pouls du monde à son stade inférieur, affirmons que nous assistons à un replis tactique des marchés, pas à une panique.
Les capitalistes restent avec leurs « liquidités » sur le pont, dans l’attente d’un rebond des marchés. Ils ne sont pas encore au stade à chercher une valeur refuge comme l’or.
NOUS ASSISTONS PLUS A UNE CORRECTION DES MARCHES QU’A UN KRACH.
Ce n’est pas la paralysie immédiate conjoncturelle de l’économie mondiale, la tension existant entre Moscou et Ryad, entre Moscou et Ankara, qui peut faire perdre le moral à ces gens d’argent qui franchement en ont vu d’autres.
Ce n’est donc pas les faits du moment qui doivent attirer notre attention de libre penseur marxiste, mais comment ces moments sont vécus, et quel sera le monde, le jour des révolutions et des guerres -vraiment conséquentes- qui inexorablement arrivent.
Ça sera pour n’importe quel individu, n’importe quel gouvernement, infernal !
La capitalisme, à son stade impérialiste mortifère, n’est plus un système capable de traverser des moments de tempêtes, même de faible intensité comme en ce moment, sereinement. Le capitalisme, et son sous produit l’anarchisme individualiste, rend les gens bêtes et méchants, incapables de penser et d’agir rationnellement.
Raison de la nécessité vitale de vite se regrouper dans un parti ouvrier révolutionnaire et une internationale ouvrière révolutionnaire de type bolchevique.
Dans le cas contraire, sans cette accoucheuse de l’histoire, comme Marx voyait le parti communiste, de cet enfantement ne sortira que du sang, pas d’enfant, la dislocation irréversible de la civilisation sur les cinq continents.
Nous sommes ce matin beaucoup plus proche de la barbarie que du socialisme.
A qui la faute, sinon à ces pseudo chefs révolutionnaires, qui flanqués de démagos populistes, vont dimanche à Bordeaux à la pêche aux bobos ?
Honte à eux !
J’aimeJ’aime
L’argument principal de cet article porte sur l’état du marché mondial et des chaines de production. Il n’est pas conjoncturel, mais la « conjoncture » lui fait franchir un seuil qualitatif. D’une part le « coronavirus » d’autre part les deux limites atteintes par la Russie, signalées dans l’article (la foucade d’Erdogan, qui ne change rien au sort des Syriens mais qui a son importante, et surtout la baisse des prix pétroliers saoudiens), ont bien produit une panique boursière. Que les capitalistes financiers ne se précipitent pas, ou pas dans l’immédiat, sur l’or, mais plutôt sur bonds du Trésor US, ne justifient pas qu’on minimise ce qui se passe. Certes, ça pourrait être pire … et d’ailleurs ça va peut-être l’être !
J’aimeJ’aime
Ah ces obligations d’état comme valeur refuge, surtout lorsqu’elles sont libellées en dollar !
Il ne faudrait pas prendre les investisseurs pour des dindons, comme le quidam moyen ils ont déjà entendu parlé des emprunts russes.
Le replis sur les obligations ne sont pas un repli vers une valeur refuge comme peut l’être le marché de l’or, mais un pire aller.
En attendant un rebond .
Rebond paradoxalement qui va être possible qu’avec une politique de planche à billet qui à terme mine le roi dollar.
La vie devient compliquée pour les rentiers.
J’aimeJ’aime
Tu sais, il n’y a pas à cette étape d’explosion des prix de l’or, mais comme toutes les matières premières plongent et que l’or se maintient, ça y ressemble un peu quand même. Et depuis lundi la baisse boursière n’est pas démentie.
J’aimeJ’aime
Au titre de livrer des arguments pour alimenter les luttes sociales, puisque à ce stade il est dérisoire de parler d' »une lutte sociale » unique, d’une lutte politique du prolétariat, une lutte révolutionnaire émancipatrice, je veux rebondir sur cette affirmation selon laquelle l’or serait une marchandise comme une autre.
Ce n’est pas vrai.
La marchandise « or », certes est une marchandise, comme n’importe quel objet dans une société humaine de marché, son prix est déterminé par la loi de l’offre et de la demande, mais c’est une marchandise qui a quelque chose de très spécial cependant, elle est fondamentalement politique, elle est le nerf de la guerre.
Sans rentrer dans un long développement scientifique ou historique, je peux affirmer que cette parcelle métal particuliere de la planète Terre est, de par ses caractéristiques immuables et sa rareté, Le placement refuge par excellence dans le temps.
Ces dix derniers jours son cour ne bondit pas comme il le devrait, et nous en tant qu’observateurs marxistes ( ou apparenté ) pour le compte du prolétariat, du devenir de la lutte des classes, il nous faut saisir le pourquoi de la chose.
Il y a en fait deux marchés de l’or.
Le marché physique et le marché papier.
Le marché physique est la détention réelle de cette matière, un marché ridiculement étroit, au regard de cet autre marché qui est le marché papier, à savoir des titres garantissant la possession de cette matière, voir promettant de livrer de l’or à terme.
L’or est le nerf de la guerre comme dit précédemment, c’est aussi pour les gouvernements le principal ennemi à surveiller de prés En effet, l’or est la négation de la valeur de leur monnaie émise à tord et à travers, de leur fausse monnaie, Que le cour de l’or s’emballe, qu’ils devienne une forte tentation pour tous, et il en est fini de leur puissance politique.
Que les travailleurs salariés demandent via leurs syndicats à se faire payer en pièces d’or, et immédiatement le capitalisme contemporain s’effondre.
Les gouvernements interviennent donc régulièrement sur le marché de l’or, et faute d’être en possession de la matière ( ou ne voulant surtout pas s’en défaire … en cas de guerres ), ces gouvernements via des pressions politiques sur les banques, manipulent le cour.
C’est en ce sens que je dis que le cour de l’or est le pouls de la bonne marche du capitalisme.
Pour l’instant nous vivons une correction sur les marchés boursiers, pas un krach.
Si il y avait krach et panique comme certains le disent, les particuliers, les fonds de pension, les conseils d’administration des banques, braderaient tous leurs papiers, et se précipiteraient avec une telle ampleur sur ce marché de l’or, que les gouvernements ne pourraient y faire face. Le cour bondirait fortement de manière exponentielle.
Tels gouvernements d’ailleurs, qui n’étant absolument pas sur la même longueur d’onde, ne se généreraient pas, en cas de panique, à vendre les bonds des pays voisins ayant des devises fortes, en cela précipiteraient un krach monétaire général.
Nous n’en sommes pas là.
Les communistes chinois coopèrent, les mafieux russes ont repris langue avec les mafieux turcs.
Cela dit, nous sommes entrain de vivre un épisode historique unique, et il est indiscutable que la secousse est extrêmement forte pour la bourgeoisie mondiale.
La paralysie générale de l’économie et des échanges mondiaux poussent même les capitalistes allemands à renoncer à leur sacro-sainte doctrine de l’orthodoxie monétaire !
De deux choses l’une. Ou les gouvernements bourgeois disciplinent les patrons et les contraignent à payer les salaires, ou eux gouvernements le font à leur place avec de la monnaies de singes.
Dans le deuxième cas et si la plaisanterie se prolonge :
En avant vers le pire des pires des krach, un krach sur les monnaies !
J’aimeJ’aime
Le krach est là, la panique est là, le CAC 40 a perdu plus de 33% en moins de trois semaines. 12,5% aujourd’hui. Prétendre qu’il n’en est rien et que tout ça n’est que routine conjoncturelle parce que l’once d’or ne bondit pas, excuse-moi mais c’est du pur fétichisme ! Ou disons, de l’alchimie. Qu’une marchandise monétaire n’est pas une marchandise normale, tout en étant d’ailleurs une marchandise, certes, mais il y a mille et une formes de crises aiguë du capital autre que la ruée sur l’or. En l’occurrence, celui-ci (au moment présent, ça peut changer) monte par rapport aux matières premières et est dépensé comme « cash » en dernier ressort par plusieurs investisseurs financiers, et ces faits sont parfaitement interprétables comme un des aspects du krach qui, sur fond de dislocation des échanges internationaux alors même que la division internationale du travail est plus intégrée que jamais, est en train de se produire. C’est cela l’élément clef.
J’aimeJ’aime