Premier dessins de la journée :

1) renforcés des rencontres avec des grévistes et des syndicalistes ces derniers jours, mais inquiets de passer pour sages et de ne plus envahir les beaux quartiers, les gilets jaunes y sont retournés et des violences sévères ont eu lieu : ceci, pour l’exécutif, ne devait pas se produire.

2) ces évènements « GJ » ne sont pas isolés, la poussée politique vers la lutte sociale généralisée se poursuit : les 500 manifestants de Billon contre la fermeture de la maternité rejoints par les personnels de l’EHPAD en grève, et les 100 manifestants de Commentry contre la fermeture du guichet SNCF, le montrent bien, par exemple.
Et comme on est samedi les bahuts sont fermés, mais les réactions se multipliant parmi les profs, en lycées et collèges; indiquent que là aussi la vague arrive.

 3) si l’on regarde les chaines en continu et les grands médias, le story telling de la journée est : 12 400 manifestants (55 400 a dit ensuite le ministère du Ridicule et de l’Intérieur), mais ils sont redevenus méchants et la main arrachée à Paris c’est parce qu’ils avaient voulu attaquer l’Assemblée nationale comme le 6 février 1934 ! … la preuve qu’ils sont méchants-méchants, c’est que l’Italie les manipule ! Bon, sérénité : c’est là un théâtre d’ombre, un jeu de marionnettes où n’est crédible que la peur de ceux qui nous le jouent.
La main arrachée de plus, elle, c’est ce qui restera. Une de trop, encore une fois.
Et un blessé grave au pronostic vital engagé …

4) ce story telling est d’ailleurs contredit par le fait que les tentatives de groupes d’extrême-droite de se venger de leur éviction assez largement générale samedi dernier, avec une agression du cortège à Lyon et une charge contre le NPA à Toulouse (pour ce que j’en sais à cette heure), ont toutes deux été repoussées physiquement.

Le bilan politique est très clair : le théâtre d’ombre du grand débat, du dialogue social … recouvre un mouvement réel qui se dirige, à son rythme, vers la généralisation de l’affrontement social et politique.