Et voilà comment l’union des droites et des extrêmes droites fait un grand pas en avant.

Le Rassemblement national a gagné : la campagne contre « l’UMPS », le système commun au macronisme et au PS, va leur économiser le moindre argument. Le PS offre au RN un tour gratuit d’accès au pouvoir.

Retailleau marchera vers une « concentration nationale », un rassemblement des droites et extrêmes droites, du Medef et des éléments de la haute fonction publique.

Lecornu présente un budget au moins aussi violent que celui de Bayrou, il adapte juste la retraite Borne à un conclave CFDT-Medef dont il espère qu’il débouche sur une méthode de gestion Agirc-Arrco.

Dans la foulée, il présente clairement la suspension comme une justification de concessions sociales à la hauteur du budget Bayrou.

La grande débandade devant Lecornu, c’est au prix d’une vague promesse sur les 64 ans, d’occulter que l’axe majeur, la mère des batailles du libéralisme, c’est de frapper à mort la Sécurité sociale, les salaires et les pensions dans la logique libérale de baisse de la rémunération du Travail.

La symbolique taxe Zucman est rejetée au profit d’une frappe impitoyable contre le Travail. Lecornu se dresse, dans la tradition du mur d’acier, comme le protecteur des riches et des financiers.

Depuis des jours et des semaines, c’est la notion même de Sécurité sociale qui est mise en cause : de façon limpide pour celles et ceux d’en bas, et manœuvrière en haut, le budget se dirige contre les assurés sociaux de façon d’autant plus violente que les besoins sont aujourd’hui niés.

Il n’est plus possible de rester en stand-by, d’attendre que l’intersyndicale sorte des méandres négociataires, que des questions comme la santé, la rémunération du travail, la couverture santé soient à la merci des conciliabules de couloirs ministériels.

Que notre syndicalisme de combat se réveille !

Jean Gersin, le 14-10-2025.