Présentation
Alors que beaucoup de fantasmes et de mensonges sont entretenus sur la situation sociale et politique en Ukraine, nous entendons contribuer, par ce récapitulatif, à illustrer que loin du mythe des « nazis-juifs-ukrainiens », il y a dans l’Ukraine libre, un mouvement social et politique aux multiples visages, bien vivant et prometteur.
De plus, à travers son action parmi les jeunes générations scolarisés (lycéens et étudiants), Priama Diia contribue à l’émergence et à la régénération d’un mouvement ouvrier et populaire indispensable pour combattre l’invasion impérialiste russe comme pour rejeter les tentatives néo-coloniales de Trump et les résultats néfastes des politiques néo-libérales qui sont portées par le gouvernement ukrainien actuel.
Compilation
Priama Diia avec les lycéens

Les élèves vont bientôt passer leurs examens d’entrée dans les établissements d’enseignement supérieur, dans l’espoir de pouvoir quitter leur ville natale pour acquérir des connaissances.
L’une de ces villes est Peremyshliany, où nos militants se sont rendus pour parler de l’université aux élèves de onzième année et leur présenter le syndicat indépendant.
Les élèves, habitués à des méthodes d’enseignement autoritaires, où le professeur parle et les élèves écoutent, n’étaient pas prêts au départ pour une discussion collective, à l’approche de la pédagogie libertaire que nous mettons en œuvre. Cependant, ils se sont rapidement adaptés et nous avons pu communiquer d’égal à égal.
Les réactions des élèves ont été diverses : certains se sont intéressés à l’activisme étudiant, d’autres ont été choqués par l’état des résidences universitaires et les problèmes liés au processus d’apprentissage. Ils ont posé des questions sur l’université, les possibilités offertes par les études et les perspectives d’avenir. Les idées romantiques et floues sur l’université se sont dissipées, et les futurs candidats ont pu se faire une idée précise de ce qu’est l’université et de la raison pour laquelle il faut se battre pour y apporter des changements.
Le « président » de l’école (un élève) a salué notre initiative et nous a remerciés pour cette rencontre enrichissante et intéressante pour les lycéens. À la fin, nous avons distribué nos badges, nos journaux et nos brochures aux élèves, puis nous avons pris congé.
Priama Diia, le 16 mai 2025
Enquête sur la qualité de l’enseignement à la LNU [université nationale Ivan-Franko de Lviv]

Nous menons une enquête sur la qualité de l’enseignement dans notre université, notamment en ce qui concerne :
- Les cours (conférences, ateliers, séminaires) et leur qualité ;
- Les bons et les mauvais professeurs ;
- La vision des changements à apporter à l’université pour améliorer les conditions d’étude.
Pourquoi ?
Nous constatons qu’il y a beaucoup de problèmes dans notre université et nous voulons nous assurer que ces problèmes ne nous concernent pas uniquement, afin de pouvoir les traiter efficacement.
Nous voulons également apprendre quelque chose de nouveau qui nous aidera à compléter notre connaissance. Et, bien sûr, impliquer des personnes partageant les mêmes idées dans la mise en œuvre de ces changements !
Nous vous encourageons à remplir ce formulaire en cliquant sur le lien : https://forms.gle/ccHds7T5eJ9MGtiu5
Priama Diia, le 11 avril 2025
Les questions du formulaire
- Quel est votre matière?
- Quel est votre intérêt pour les cours magistraux ? Qu’est-ce que vous aimez ou n’aimez pas exactement ?
- Quel est votre degré d’implication dans les ateliers et les séminaires ? Qu’est-ce qui vous motive ou, au contraire, vous empêche de participer activement ?
- Êtes-vous intéressé(e) par les matières générales non fondamentales (par exemple, la philosophie, l’éducation physique, la sociologie, etc. Qu’est-ce qui vous a plu ou déplu ?
- Avez-vous un professeur préféré? Qu’est-ce qui vous plaît dans sa façon d’enseigner ?
- Y a-t-il des professeurs que vous n’aimez pas ? Pourquoi ?
- Qu’aimeriez-vous changer ou améliorer dans le processus d’apprentissage ?
- Souhaitez-vous vous joindre à la lutte pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement dans notre université ? Si oui, veuillez laisser vos coordonnées.
Priama Diia, le syndicat étudiant ukrainien rejoint le Réseau syndical international de solidarité et de luttes.
Le syndicat étudiant ukrainien Priama Diia a décidé de rejoindre le Réseau syndical international de solidarité et de luttes. Depuis la refondation de ce syndicat (en février 2023) notre réseau a apporté un soutien constant à cette organisation syndicale qui participe à la résistance anti-impérialiste contre l’agresseur russe et défend les intérêts les étudiant·es ukrainien·nes.
Dans les luttes étudiantes qu’il anime, Priama Diia a mis au cœur de ses pratiques syndicales l’auto-organisation démocratique de la communauté étudiante. Cette orientation syndicale rejoint pleinement la vision de notre réseau pour un syndicalisme de luttes, démocratique, et indépendant.
Nous saluons l’arrivée du syndicat Priama Diia dans notre réseau qui contribuera à l’enrichissement de nos débats et de nos échanges.
Cet élargissement de notre réseau s’inscrit pleinement dans l’esprit internationaliste qui nous anime, un internationalisme vivant de luttes et de solidarité entre les exploité·es du monde entier.
9 avril 2025
Réseau syndical international de solidarité et de luttes
Priama Diia : « le contrôle, c’est notre pratique syndicale »

Depuis le début de la guerre à grande échelle, en raison des bombardements russes, ce sont plus de 3 400 établissements d’enseignement ont été endommagés et 400 ont été complètement détruits.
Parmi eux de nombreuses universités. Dans ces établissements, les conditions d’études des étudiant·es deviennent de plus en plus difficiles, notamment parce que les administrations universitaires ne procèdent pas aux réparations nécessaires. Cette question des réparations est une des préoccupations du syndicat étudiant Priama Diia qui exige que fenêtres et dortoirs soient réparés.
Mais ce n’est pas la seule activité du syndicat qui agit sur de nombreuses autres questions en défense des intérêts des étudiant·es. Priama Diia, a récemment rejoint notre Réseau syndical international de solidarité et de luttes. Deux années après sa refondation, Ihor Vasyletsn, étudiant en master d’histoire à l’Université nationale de Lviv, membre de Priama Diia, a bien voulu répondre à nos questions.
https://laboursolidarity.org/fr/n/3449/priama-diia–le-controle-cest-notre-pratique-syndicale-
Priama Diia publie son journal

Il y a un mois, notre syndicat indépendant a fêté ses 2 ans. Ce furent deux années inoubliables, au cours desquelles nous avons organisé des actions, lutté contre l’arbitraire du ministère de l’Éducation et des Sciences et les administrations arrogantes des universités, nous nous sommes engagés dans l’auto-éducation libertaire, et avons également promu les idées d’égalité et de solidarité, sans lesquelles un mouvement étudiant fort est impossible.
Des étudiants du monde entier, y compris de Pologne et de France, nous ont rejoints dans la lutte pour une éducation décente. Nous avons écrit et parlé de tout cela. Ces années ont parfois été difficiles, mais nous pouvons affirmer qu’elles ont été extrêmement intéressantes. C’est pourquoi nous continuons à construire un réseau de syndicats indépendants et à défendre nos droits avec passion.
Pour célébrer ces réalisations, nous avons décidé de faire quelque chose d’extraordinaire. Nous avons préparé un journal étudiant indépendant, qui n’existait pas en Ukraine depuis longtemps.
Un journal au 21e siècle, vous êtes sérieux ?
Un journal n’est pas quelque chose de dépassé, ce n’est pas seulement une source d’information. Pour nous, c’est un espace dans lequel nous pouvons résumer nos réalisations, à travers lequel nous pouvons communiquer et partager des idées. C’est aussi un souvenir rétro. Les syndicats d’étudiants à l’étranger – de l’ASSE au Québec à Solidaires en France et à Inicjatywa Pracownicza en Pologne – renouent avec la tradition de l’impression de journaux (et la perpétuent dans certains cas).
Mais pas seulement à l’étranger. Priama Diia des générations précédentes a également fait la promotion active de son journal du même nom. C’est pourquoi le premier numéro de notre journal que nous publions aujourd’hui est en fait une continuation directe de ce journal.
Nous vous encourageons à télécharger la version électronique de notre journal, et pour ceux qui préfèrent la version papier, nous avons imprimé des copies papier. Chacun peut se les procurer gratuitement auprès de nous.
Priama Diia, 28 mars 2025
Lien de téléchargement du journal : https://surl.lu/shqmql
Priama Diia avec les étudiants américains

[Nota : il s’agit de la 2e déclaration de Priama Diia sur les États-Unis en quelques jours]
Trump a récemment annoncé que le financement fédéral aux États-Unis sera supprimé pour toute école, université ou collège où des manifestations illégales ont lieu.
Qu’est-ce que cela signifie ?
Si le financement d’un établissement est interrompu, ses activités seront probablement menacées. Plus de 70 % des étudiants américains sont inscrits dans des établissements publics d’enseignement supérieur, qui dépendent presque entièrement du financement public. Même si le gouvernement ne peut pas interrompre immédiatement les paiements en raison d’obstacles juridiques, il peut créer de graves problèmes par d’autres moyens : en réduisant les bourses d’études, en supprimant les subventions de recherche et d’autres subventions financées au niveau fédéral ou local.
La situation est similaire dans de nombreuses universités privées, car les subventions gouvernementales couvrent une part importante des bourses d’études et des subventions. Par exemple, à Harvard, qui est un établissement privé, environ la moitié des étudiants reçoivent une aide financière de l’État. Si ces fonds sont supprimés, de nombreux étudiants n’auront tout simplement pas les moyens de poursuivre leurs études. Dans ce cas, l’université elle-même perdra une part importante de ses revenus, puisqu’elle est notamment financée par les frais de scolarité.
La solution à ce problème ne doit pas être trouvée dans une privatisation accrue de l’éducation, comme le suggèrent les libéraux, mais dans l’expansion de la démocratie, qui fait cruellement défaut aux États-Unis. Le citoyen moyen n’a que peu ou pas de possibilité d’influencer les décisions de son président, si bien que le seul moyen d’exprimer son désaccord est de manifester.
Cependant, Trump a menacé d’emprisonner et d’expulser les manifestants. Donald, qui aime se présenter comme le plus grand défenseur de la « liberté d’expression », ne tolère pas que des étudiants expriment leur mécontentement à l’égard du gouvernement, soutiennent l’Ukraine et la Palestine. En réponse, il a recours à des méthodes typiques du régime de Poutine – tout comme de Javier Milei en Argentine.
Nous soutenons les étudiants américains dans leur lutte et espérons qu’ils seront en mesure d’apporter aux États-Unis une véritable démocratie renouvelée au lieu de la dictature trumpiste.
Priama Diia, 5 mars 2025.
Sources : RESU, PLT, Réseau syndical international de solidarité et de luttes.