Priama Diia souhaite une bonne fête des travailleurs à tous les étudiants et étudiantes !
C’est ainsi que pourrait commencer notre message de félicitations, mais nous pensons que cette date n’est pas seulement une occasion de faire la fête, mais aussi une occasion de réfléchir aux défis contemporains auxquels sont confrontés non seulement le mouvement ouvrier, mais aussi les étudiants, qui en font partie intégrante.
Cela peut sembler banal, mais chaque étudiant est un futur travailleur qui sera inévitablement confronté à une série de défis. De plus, en raison des bourses dérisoires et de la nécessité de payer leurs études, de plus en plus d’étudiants sont contraints de travailler dès leur plus jeune âge. Or, la législation ukrainienne ne réglemente pratiquement pas les relations de travail entre l’employeur et l’étudiant, ce dont profitent largement les employeurs peu scrupuleux : ils obligent les jeunes à travailler au-delà de la norme, les privant ainsi de la possibilité d’obtenir une éducation de qualité.
« Étudiez, c’est votre travail », entend-on souvent de la part de la génération précédente. Mais que faire lorsque les conditions d’études sont si difficiles que les études elles-mêmes deviennent un calvaire ?
En tant que syndicat étudiant, nous luttons contre l’arbitraire des administrations et des institutions au pouvoir afin que chaque étudiant et étudiante bénéficie de conditions dignes et confortables, non seulement pour obtenir un « diplôme », mais aussi pour acquérir des connaissances de qualité.
Cette année, nos militants et militantes ont notamment participé à une manifestation devant le Théâtre de la Jeunesse pour demander la destitution d’Andriy Bilous de son poste de directeur artistique, accusé de harcèlement sexuel. Ils ont organisé avec des étudiants un piquet de grève devant le NAOMA pour exiger des conditions de vie décentes dans les dortoirs.
En outre, les mouvements étudiants, qui restent actifs et ouverts au changement, soulèvent de plus en plus souvent des questions sociales et se solidarisent avec les travailleurs. Par exemple, cette année, les étudiants du Bangladesh, de Géorgie, d’Amérique, de Serbie, d’Iran, de Pologne, de Turquie et d’autres pays sont devenus le moteur des mouvements de protestation et ont lutté aux côtés des travailleurs…
Malgré toutes les difficultés auxquelles sont confrontés des milliers d’étudiants dans différents pays, nous croyons que les syndicats étudiants continueront à se développer et deviendront une force puissante de résistance contre l’anarchie et l’exploitation.
Priama Diia appelle à rejoindre nos initiatives et à développer le mouvement syndical étudiant en Ukraine.
Car l’éducation n’est pas un privilège, mais un droit qui doit être accessible à tous.
Priama Diia, 1er mai 2025.
Source : RESU / PLT.