Ce dessin exprime exactement la situation militaire présente.
Les idiots utiles qui disaient jusqu’à présent qu’il s’agissait d’une guerre entre impérialismes, ne nous faisons pas d’illusions, verront la preuve qu’ils avaient raison de réciter leur leçon dans le fait que les deux impérialismes se liguent maintenant contre l’Ukraine.
Si la situation militaire et diplomatique contraignait les Ukrainiens et Zelensky à accepter, temporairement mais sans perspective proche de libération, l’occupation d’une grande partie du pays pour éviter d’être enfoncés, pour éviter le génocide de toute l’Ukraine, nous n’aurions pas à les condamner.
Cette décision leur appartient.
Mais ce qu’il est maintenant décisif de comprendre, c’est qu’en se liguant contre l’Ukraine, les deux impérialismes se liguent contre l’Europe, ainsi d’ailleurs que contre le Japon, la Corée du Sud, le Canada, le Mexique et Panama – excusez du peu (la Chine comptant les points pour jauger avec qui elle peut affaiblir les autres, à tel ou tel moment entre les États-Unis, la Russie et les puissances européennes).
Les “hommes politiques” autres que ceux de l’extrême droite et la “gauche” populiste admettent à présent que la Russie représente un danger militaire pour toute l’Europe, mais ils hésitent à dire l’autre partie de la phrase : les États-Unis aussi.
Cette situation nourrit une crise politique dans toute l’Europe car les gouvernements en place ne peuvent pas s’unir pour liquider les deux menaces – ce qui, si cela était fait, les liquiderait effectivement, et sans guerre : l’Ukraine serait sauvée, ainsi que la Palestine, et l’effondrement de Poutine et de Trump serait engagé. Ils ont, encore maintenant, plus peur de cela que de tout autre chose.
L’issue pour imposer la résistance européenne, avec le tournant militaire nécessaire, ne passe donc pas par l’union sacrée ou par l’union nationale. Tout au contraire, elle passe par la lutte sociale. Et les forces qui entendent lier lutte sociale et lutte pour affronter et battre l’Axe Trump/Poutine ont un rôle décisif à jouer. Le cours de l’histoire peut dépendre d’elle.
Le 09-03-2025.
« L’issue pour imposer la résistance européenne, avec le tournant militaire Le nécessaire, ne passe donc pas par l’union sacrée ou par l’union nationale. »
Le tournant militaire au niveau de l’Europe est justement la preuve de l’union nationale (déjà avec le vote unanime de la loi de programmation militaire) alors que plus que jamais l’ennemi principal reste dans notre propre pays !
Qu’ils sont loin les Lénine, Trotsky, Luxemburg, Liebknecht alors que SEULE une révolution prolétarienne, comme en 1917, pourrait renverser le cours des choses.
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“Le tournant militaire au niveau de l’Europe est justement la preuve de l’union nationale (déjà avec le vote unanime de la loi de programmation militaire) alors que plus que jamais l’ennemi principal reste dans notre propre pays ! “
James Dan refuse de faire marcher sa cervelle : il y a un tournant militaire déclenché par le fait que l’Europe se trouve prise en sandwich entre Poutine et Trump, complices et compères, ce qui n’exclue pas des accrocs et des heurts entre eux.
Et l’Europe se réveille avec la gueule de bois : Trump veut lui faire la guerre commerciale, en commençant par la hausse des tarifs douaniers, et lui intime l’ordre de se soumettre à l’ordre nouveau que Trump et Musk veulent imposer chez eux et au monde (Haro sur le « wokisme » ! Place aux vérités alternatives ! Vive la loi du shérif masculiniste et violeur ! Tout pour le taux de profit des milliardaires à la Musk ! ). Dans ce décor, il est bien compris que Trump laisse l’Est du continent au bon vouloir de Poutine qui ne rêve que d’une chose : annuler le 9 novembre 1989 ! Annuler les révolutions démocratiques de 1989-91 qui ont mis à bas l’ordre stalinien !
Après les Ukrainiens, les Géorgiens, les Finlandais, les Baltes, les Moldaves, les Polonais, les Roumains savent qu’ils ont ainsi une cible collée dans le dos par Trump qui dit à son pote Vlad : « Vas-y ! C’est ta part du butin ! ». Et on imagine très bien le rictus de J Dan complétant en disant ironiquement : « vous oubliez les Suédois ! ». Mais bien sur, les Suédois sont sur cette liste ! Si la Finlande et la Suède ont opté pour l’adhésion à l’OTAN, n’est-ce pas le résultat de la posture menaçante de Poutine qui mérite largement le titre de meilleur agent commercial de l’OTAN de la décennie ?
Au fait, James Dan, tu n’as pas vu la séquence où Trump éructe à Zelensky qu’il peut toujours aller se faire voir avant d’espérer adhérer à l’OTAN ? Onze ans après le démarrage de la guerre hybride de basse intensité par Poutine dans le Donbas, trois ans après le début de l’invasion à grande échelle par Poutine de l’Ukraine, les USA n’ont toujours pas ouvert la porte de l’OTAN à l’Ukraine. Bigre, en voilà une preuve de l’encerclement de la Russie par l’OTAN !
Avec tout cela, James Dan, penseur figé, nous assène « la preuve de l’union nationale » ! Déduire la nécessité, la fatalité, l’inéluctabilité de l’union nationale dans cette situation témoigne plus de l’incapacité de James Dan à penser la situation. Nous voulons pouvoir combattre efficacement Poutine et Trump, pour cela, le mieux est de se débarrasser le plus tôt possible de Macron qui, jusqu’à présent, a largement fait la démonstration de sa tiédeur à aider vraiment, pleinement, complètement l’Ukraine.
En 1940, Trotsky disait à ses partisans américains qu’il fallait faire la guerre à Hitler et intervenir en Europe mais que cela n’impliquait absolument pas de renoncer à combattre Roosevelt pour instaurer un gouvernement des travailleurs aux USA. La guerre à Hitler ? Oui mais pas à la façon de Pétain et de Weygand !
Les travailleurs et les peuples d’Europe ont raison de s’inquiéter. Trump et Poutine veulent soumettre le continent à leur pouvoir écrasant, ce qui ne peut que signifier l’attaque sur les droits et acquis sociaux, et les libertés arrachées par des décennies de lutte. Et les dirigeants européens sont encore au stade où ils visitent le magasin des accessoires pour choisir s’ils endosseront le costume de Pétain ou l’uniforme de Weygand …
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Je ne suis pas sectaire, je propose un éditorial de LO qui répond au texte d’Audey
« Faisant comme si Poutine allait envahir l’Europe, Macron veut mettre l’Union européenne sur le pied de guerre et doubler le budget militaire français en cinq ans. Mais les chars russes et les Cosaques se préparent-ils à entrer dans Berlin ou Paris ? Non ! Cette propagande ne tient pas debout.
Poutine n’en a ni les moyens ni l’objectif. Si Poutine a envahi l’Ukraine, en février 2022, ce n’était pas pour partir à la conquête de l’Europe, mais pour stopper l’avancée de l’Otan qui marchait de plus en plus sur ses plates-bandes en intégrant dans son giron les pays Baltes et nombre d’anciens pays du bloc de l’Est. Au bout de trois ans de guerre et au prix de centaines de milliers de morts, l’armée russe n’a même pas réussi à prendre Kiev !
D’après Macron, il faudrait défendre les valeurs démocratiques et le peuple ukrainien trahis par Trump et son gouvernement. Mais les dirigeants européens sont aussi cyniques que leurs compères américains, même s’ils sont moins puissants.
Qu’est-ce que la France et les autres puissances européennes ont fait en Afrique ou au Moyen-Orient ? Elles ont pillé les ressources naturelles, se sont réparti des zones d’influence en traçant des frontières au milieu des peuples. Elles ont soutenu les dictateurs qui leur étaient utiles, avant de les lâcher du jour au lendemain, comme Saddam Hussein ou Kadhafi.
Aujourd’hui, ils veulent tous participer aux pourparlers de cessez-le-feu en Ukraine, parce qu’ils lorgnent, tous, ses fameuses terres rares, ses vastes terres agricoles et les milliards du marché de la reconstruction.
En jouant sur nos sentiments et nos peurs, Macron cherche à redorer son blason comme chef de guerre et à nous mettre en condition. Parce que oui, lui, il prépare la guerre ! Et son but est de nous embrigader et nous forcer à de nouveaux sacrifices.
Aujourd’hui, il veut nous mobiliser contre Poutine. Mais la guerre commerciale entre l’Amérique de Trump et l’Europe fait rage, aussi. Comment ce bras de fer va-t-il tourner ? Qui sait comment vont finir les visées de Trump sur le Groenland, qui est sous autorité danoise et donc européenne ?
Au milieu de ces bruits de bottes, il faut plus que jamais réfléchir à nos intérêts en tant que travailleurs. Qui sont nos ennemis ? Qui attaque nos conditions d’existence ?
Certains travailleurs dorment dans leur voiture, quand ce n’est pas sous les ponts. Et si beaucoup redoutent de ne plus avoir de toit, ce n’est pas par peur des bombes russes ! C’est parce qu’ils ont du mal à payer le loyer ou le crédit. C’est parce qu’ils ont peur d’être licenciés.
Nous sommes attaqués au quotidien dans ce qui nous est vital : notre emploi, notre salaire, nos conditions de travail, notre droit à la retraite, l’accès à la santé, à l’éducation pour nos enfants. Ces attaques ne viennent pas de l’extérieur. Elles viennent du grand patronat et du gouvernement à son service. Alors non, Macron n’est pas notre protecteur ! Les intérêts des capitalistes français ne sont pas les nôtres, et leur guerre économique n’est pas la nôtre !
Du RN au PCF et à LFI, tous les partis approuvent le passage à l’économie de guerre. La gauche a abandonné toute référence à la lutte de classe et se réclame, comme la droite, du général de Gaulle et de son souverainisme. Comme Macron, ils nous font déjà serrer les rangs derrière les généraux dévoués aux banquiers et aux industriels au nom de la défense de la patrie !
Mais, dans cette patrie, il y a des exploités et des exploiteurs. Il y a des capitalistes milliardaires qui s’obstinent à faire de nous tous des smicards et à détruire le peu de services sociaux qui existent encore. Dans cette patrie, il y a une guerre cachée : la guerre que le grand patronat mène pour ses profits contre le monde du travail et toute la société.
Si nous ne nous défendons pas contre le grand patronat et ses laquais politiques, pire, si nous faisons l’unité nationale derrière eux, nous nous condamnons à être de la chair à exploiter d’abord et de la chair à canon ensuite.
Il n’y a pas d’argent pour les écoles, les hôpitaux publics ou les transports, mais il y aurait des milliards pour les marchands de mort ? Déjà, et avant d’être officiellement en guerre, les marchands d’armes voient leurs profits exploser. Dès l’annonce de Macron, les actions de Thales et Dassault se sont envolées. Et le gouvernement vante la rentabilité de l’investissement dans l’industrie de guerre. Il ne faut pas marcher ! Il faut revendiquer la réquisition de tous les profits des marchands d’armes et le contrôle des travailleurs sur les comptes des entreprises de guerre ! Il faut dénoncer notre propre gouvernement comme principal fauteur de guerre ! »
Nathalie ARTHAUD
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Qui aurait pu prévoir que Marcel Déat connaîtrait une telle profusion de descendance parmi des gens osant se targuer d’être trotskyste ?
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Rapports avec Déat ?
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Quand on soutient ouvertement les impérialisme européens, on est obligé, comme les staliniens d’alors, de dénoncer les « hitléro-trotskistes » !
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Se faire traiter d’ « hitléro-trotskystes », çà se mérite !
Or là, ce n’est pas le cas : les intéressés relèvent (ou tendent vers) de la catégorie rouges-bruns. Ce qui n’a rien à voir !
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