Ce matin les résultats, non totalement complets, annoncés des élections au Bundestag allemand sont : CDU-CSU 28,52%, 208 sièges, AfD 20,8 %, 152 sièges, SPD 16,41%, 120 sièges, Grünen 11,61%, 85 sièges, Die Linke 8,77%, 64 sièges, BSW 4,97%, pas de sièges, FDP 4,33% pas de sièges. Le taux de participation, de 83% est historiquement haut.
Les commentaires médiatiques sont axés sur la vague d’extrême droite. Elle est bien entendu réelle, mais la poussée de l’AfD correspond à ce qui était attendu : c’est évidemment une progression (11% aux Européennes, première percée), mais ce n’est plus une surprise, et le score n’a pas été dopé par Musk et J.D. Vance, qui l’ont peut-être même fait se tasser : les sondages donnaient ce score ou même un score légèrement supérieur depuis des semaines.
Alors que l’affaiblissement historique du SPD s’approfondit, le fait nouveau est la Remontada de Die Linke (5,5% aux Européennes), apparu, à son corps défendant (et c’est un enjeu qu’il soit ou non à la hauteur de cela), comme un vote de résistance aux forces anti-migrants et anti-ukrainiennes une fois la rupture faite avec le BSW, lequel, de très peu, ne franchit pas la barre des 5%.
Si le vote allemand ne constitue pas le basculement que voulaient Trump, Musk et Poutine, la carte du vote reconstitue de manière frappante la division de l’Allemagne d’avant 1989. Signalons qu’au forum du CPAC, aux Etats-Unis, auquel Bardella participait jusqu’au salut nazi de Steve Bannon, le vice-président J.D. Vance a déclaré que si l’Allemagne persistait dans la « censure » (???), les Etats-Unis retireraient leurs troupes : voila donc là une position impérialiste US suggérant le repartage de l’Allemagne en zones d’influences à Moscou, les même qu’avant 1989 !!!
Le probable chancelier CDU Friedrich Merz va dans l’immédiat tenter une coalition menant une politique capitaliste ne s’inscrivant pas dans les pressions de l’Axe Trump/Musk/Poutine, mais rappelons que c’est le même qui a opéré la première alliance parlementaire avec l’AfD, le 29 janvier, contre les migrants, alors que 28% des Allemands sont d’origine étrangère postérieure à 1945 (recensement de 2023). Rien n’est donc joué et au final, ce ne sont ni un Merz ni un Macron qui résisteront à l’Axe Trump/Musk/Poutine, mais les peuples européens dont l’avant-garde est en Ukraine !
Il va sans dire, que depuis Beria, le néo-nazisme en Allemagne et en Europe centrale, en russie même, a savamment été mis pépinières dans les « laboratoires » en plein air d’un tentaculaire KGB. Une agitation néo-nazie était créé à l’ouest, pour justifier des répressions à l’est. Le hooliganisme « néo-folklo-nazie » de stade de foot a ab initio, dès l’ère Brejnev, « pris en main » par les stuckaci. Sur le « meta politique », ou « intellectuelle », on est pas demeuré sans restes, Pamiat, les Dougine et consorts, le narratif du patriarche Tykhon… sortI des départements « archéologie idéologique » du 5ème département créé par Iouri Andropov en 1965-1966. (Source Yuri Felshtinsky, 2023, traduit au « cerf », l’ouvrage -plutôt journalistique- présentant cependant beaucoup de « biais », ou de raccourcis parfois hasardeux). Mais le noyautage et l’utilisation de cercles d’extrême-droite, dès l’époque immédiatement pré-brejnévienne, par le KGB, et ses « appareils intellectuels organiques » », tandis que le parti officiel ronronnait dans la sclérose, l’autocensure et l’ineptie propagandiste… se « vidait de toute substance » (Lewin, Castoriadis), est un élément clé de la dégénérescence totale de la bureaucratie post-stalinienne. La réaction se réarmait idéologiquement et organisationnellement. La « gauche » végétait, était discréditée, sans plus aucune boussole morale et idéologique. Les appareils de contrainte, de rapines, à toutes les interfaces intérieures/extérieures, à l’idéologie de la force et du « füherprinzip » fasciste ont pris, repris, totalement le contrôle de l’Etat en Russie. Avec la complicité, pour la joie et le bonheur plus qu’évident de l’impérialisme nord-atlantique… jusqu’à ce cela se gâte, cà sera un nouveau chapitre, ce n’est pas encore écrit.
J’ai entendu Dominique de Villepin à la TV presque convaincu par les arguments d’Arguments pour la Lutte Sociale – enfin, pas tout à fait encore, je m’emballe- mais tout de même « y’ a un bougé ». La compréhension de la situation en Ukraine, est la clé pour la compréhension de la dynamique globale, écriviez-vous au début du conflit. La conjecture se confirme pleinement.
J’aimeJ’aime
Il va sans dire, que depuis Beria, le néo-nazisme en Allemagne et en Europe centrale, en russie même, a savamment été mis pépinières dans les « laboratoires » en plein air d’un tentaculaire KGB. Une agitation néo-nazie était créé à l’ouest, pour justifier des répressions à l’est. Le hooliganisme « néo-folklo-nazie » de stade de foot a ab initio, dès l’ère Brejnev, « pris en main » par les stuckaci. Sur le « meta politique », ou « intellectuelle », on est pas demeuré sans restes, Pamiat, les Dougine et consorts, le narratif du patriarche Tykhon… sortI des départements « archéologie idéologique » du 5ème département créé par Iouri Andropov en 1965-1966. (Source Yuri Felshtinsky, 2023, traduit au « cerf », l’ouvrage -plutôt journalistique- présentant cependant beaucoup de « biais », ou de raccourcis parfois hasardeux). Mais le noyautage et l’utilisation de cercles d’extrême-droite, dès l’époque immédiatement pré-brejnévienne, par le KGB, et ses « appareils intellectuels organiques » », tandis que le parti officiel ronronnait dans la sclérose, l’autocensure et l’ineptie propagandiste… se « vidait de toute substance » (Lewin, Castoriadis), est un élément clé de la dégénérescence totale de la bureaucratie post-stalinienne. La réaction se réarmait idéologiquement et organisationnellement. La « gauche » végétait, était discréditée, sans plus aucune boussole morale et idéologique. Les appareils de contrainte, de rapines, à toutes les interfaces intérieures/extérieures, à l’idéologie de la force et du « füherprinzip » fasciste ont pris, repris, totalement le contrôle de l’Etat en Russie. Avec la complicité, pour la joie et le bonheur plus qu’évident de l’impérialisme nord-atlantique… jusqu’à ce cela se gâte, cà sera un nouveau chapitre, ce n’est pas encore écrit.
J’ai entendu Dominique de Villepin à la TV presque convaincu par les arguments d’Arguments pour la Lutte Sociale – enfin, pas tout à fait encore, je m’emballe- mais tout de même « y’ a un bougé ». La compréhension de la situation en Ukraine, est la clé pour la compréhension de la dynamique globale, écriviez-vous au début du conflit. La conjecture se confirme pleinement.
J’aimeJ’aime