A bas Macron/Barnier/Le Pen !

Démocratie  : grève le 5 décembre !

En haut, ils hurlent à la mort et cherchent à semer la panique à l’idée que leur budget pourrait ne pas passer et ils nous annoncent « la Grèce », la panique, les plaies d’Égypte …

Barnier négocie avec le RN lui-même traversé par le problème de l’inéligibilité judiciaire de Mme Le Pen : il fait croire que les reculs possibles sur les tarifs de l’électricité et les remboursements de médicaments seraient des cadeaux … au RN, tout en démantelant l’aide médicale d’État (AME).

A l’Assemblée, le prétendu « socle commun » fait de l’obstruction pour éviter un vote sur l’abrogation de la majeure partie de la loi retraite de Macron.

Et un spectre parcourt les hautes sphères : et si la démission de Macron et des présidentielles anticipées permettaient de relancer « l’ordre » et « la stabilité » !

ILS ONT PEUR. Peur de quoi ? De l’intervention directe des larges masses sur les questions qui les concernent dans leur vie !

C’est pourquoi le RN veut sauver le contenu de ce budget qui aide les patrons à licencier et casse les services publics et les droits et salaires des agents publics, tout en se demandant s’il est judicieux pour lui de sauver aussi Barnier, ou pas !

Ils ont peur et ils ont raison, car la colère sourd. Des paysans à la jeunesse, des immigrés ciblés par Retailleau et Le Pen aux agents publics – fonctionnaires, contractuels, CDI, des habitants de la Martinique, de la Kanaky ou de Mayotte aux ouvriers et employés sur qui tombent les annonces de « plans sociaux », autrement dit de plans antisociaux détruisant leurs vies !

La CGT recense 286 « plans de sauvegarde de l’emploi », c’est-à-dire de suppression de près de 300 000 emplois !!!

Les agents territoriaux de Haute-Garonne sont en grève depuis 2 jours contre les 500 suppressions de postes annoncées par le département au motif des conséquences anticipées du budget de Macron/Barnier/Le Pen non encore voté !

Les choses vont se concentrer le 5 décembre. Pourquoi le 5 décembre ? Parce que toutes les fédérations de la fonction publique (FO est en train de se mettre à appeler enfin aussi) appellent ensemble. Parce que cet appel répond à la colère contre Kasbarian, le ministre qui suit Elon Musk et Trump et s’en prend violemment, et avec haine et mépris, à la paye des agents malades ou accidentés. Parce que dans l’enseignement public, l’affrontement commencé l’an dernier contre le « choc des savoirs » ne s’est jamais soldé, et que le conseil d’État, ce 28 novembre, vient d’annuler l’arrêté ministériel instaurant les groupes de niveau (suite à la saisine du SNES-FSU notamment).

Parce que la fonction publique peut et doit agir de manière unifiée contre ce gouvernement pour le compte de toute la classe ouvrière. Parce que derrière et avec l’école publique, il y a la jeunesse et la population.

Aplutsoc appelle donc à la grève le 5 décembre parce que cette grève sera politique.

Son succès déterminera la capacité des travailleurs à occuper les entreprises qui licencient le jeudi 12, comme dit le souhaiter la CGT. Censure ou pas censure, quel que soit le choix du RN, c’est de là que viendra l’issue.

L’issue ? Elle demande maintenant que le Nouveau Front Populaire soit un mouvement d’en bas comme il avait commencé à l’être à son apparition, partout et plus fort. 

Adhésions directes, unité pour l’affrontement avec ce gouvernement, contre Macron/Barnier/Le Pen et leur V° République !

Pour un gouvernement féministe de la hausse des salaires, de l’abrogation de la réforme des retraites et de la reconstruction des services publics avec Lucie Castet, pour la préparation démocratique par en bas des élections municipales, pour imposer par en bas l’assemblée constituante mettant fin à ce régime, car l’issue ne viendra pas d’une présidentielle, anticipée ou non !

C’est une course de vitesse : la course de vitesse de la démocratie par en bas contre le rétablissement, avec le RN, de la V° République dans l’ordre mondial « multipolaire » de Trump/Poutine.

Cela s’appelle démocratie, cela s’appelle révolution, cela s’appelle défense des conditions élémentaires d’existence et de vie.

Le 28/11/2024.