Vencorex fabrique sur la plateforme de Pont-de-Claix des substances pour les peintures et vernis. Cette unité de production est directement menacée par la concurrence de nombreuses usines chinoises qui, dans ce régime dictatorial où la protection et le droit social sont pour le moins faibles, se développent à l’international. Ils sont en mesure de venir en France racheter cette entreprise, licencier 95% du personnel, puis relancer l’activité en baissant les coûts de production par les réductions salariales. De plus, cette situation va toucher d’autres usines du bassin industriel (Arkema, Suez, Framatome, etc…) Le sénateur Guillaume Gontard déclare qu’en cas de fermeture du site, « ce n’est pas moins que la survie de l’ensemble de la filière française de la chimie qui est menacée ». Et de préciser : « De nombreuses entreprises sont dépendantes du chlore, de la soude ou encore des tolonates produits par Vencorex. »
Le rachat de l’entreprise à ces conditions serait une catastrophe économique et sociale pour la région.
Le maire de la ville, Christophe Ferrari, par ailleurs président de Grenoble Alpes Métropole, s’était ouvert de cette situation auprès du premier ministre Michel Barnier le 14 septembre. Lequel « se précipita » pour lui apporter une réponse ce 29 octobre, soit un mois et demi après. Pour dire qu’il prenait en compte et qu’il transmettait l’affaire au ministre de l’économie. Du côté du gouvernement de Macron, il est donc urgent de ne rien faire pour l’instant.
Face à cette situation les travailleurs viennent de se mettre en grève illimitée et radicale.
Une manifestation de soutien de la population se tient ce mercredi 30 octobre. Surprise : un tract du NFP (Nouveau Front Populaire)38, co-signé par les organisations Écologistes, La France Insoumise, PCF, PS et Place publique, Génération.s etc… est diffusé. Là où la bataille sociale s’engage le NFP renaît et dépasse ses contradictions internes.
Cette affaire arrive au moment où se termine à Kazan le sommet des BRICS, dont la Chine de Xi Jinping et la Russie de Poutine sont les têtes de pont. Les BRICS se présentent comme des pays prétendument émergents dans l’actuel monde multipolaire. Leur modèle, c’est le néo-libéralisme débridé avec des salaires à la baisse, l’absence de droits sociaux et de nouvelles chartes du travail à la Pétain associant le Capital et le Travail. Point de vue qui est complété chez Poutine par la condamnation dans la guerre contre l’Ukraine des principes civilisationnels de « l’Occident » issus de la Révolution française.
Il est de notre responsabilité de faire connaître cette situation et d’en tirer les leçons pour notre gouverne : Le Nouveau Front Populaire vivra, là où renaît la flamme de la révolte contre l’illégitimité et l’impéritie actuelle du gouvernement Barnier (Monsieur 6%) appuyé par le Rassemblement National.
RD, le 30/10/2024.
