Carles Puigdemont accuse le ministère espagnol de l’intérieur de l’empêcher d’exercer ses droits politiques. Le leader de Junts per Catalunya explique dans une vidéo diffusée par X que son intention n’a jamais été de se rendre.
L’ancien président catalan a publié samedi 10 août 2024 un nouveau message sur les réseaux sociaux.
« Je voulais participer à la séance d’investiture et pouvoir exercer mon droit de parole et de vote mais, dès la première heure, il était clair que le ministère espagnol de l’intérieur avait mis en place un dispositif de police pour m’empêcher d’entrer au parlement et dans le Parc de la Ciutadella, c’est-à-dire pour m’empêcher d’exercer mes droits politiques, qui sont des droits fondamentaux », ce sont les premiers mots du leader de Junts per Catalunya, Carles Puigdemont, après son évasion jeudi 8 août 2024 près de l’Arc de Triomphe de Barcelone, sous lequel il a fait une brève apparition devant des milliers de partisans. Carles Puigdemont accuse directement le ministère espagnol de l’intérieur d’empêcher ce droit et il dénonce sa collaboration enthousiaste avec l’opération des Mossos d’Esquadra qui a mobilisé plus de six cent agents.
« Tenter d’accéder au parlement aurait été l’équivalent d’une capitulation volontaire et mon intention n’a jamais été de me rendre à une autorité judiciaire qui n’est pas compétente, qui me poursuit pour avoir défendu le droit à l’autodétermination et qui n’a aucun intérêt à rendre la justice, mais qui fait de la politique ». Carles Puigdemont a une nouvelle fois eu recours à une vidéo de huit minutes qui montre un décor identique à celui de la vidéo du mercredi 7 août 2024, dans laquelle il annonçait avoir entrepris le voyage de retour d’exil, devant un mur blanc, à côté d’un drapeau catalan et d’un drapeau européen, et dans laquelle il apparaît avec le même costume et la même cravate.
Carles Puigdemont dit qu’il s’est enfui après sa réapparition sous l’Arc de Triomphe en raison des coûts énormes qu’aurait représenté son arrestation pour être remis aux autorités judiciaires espagnoles. Dans la vidéo, il réitère également qu’il est revenu à la Maison de la République à Waterloo et que son projet de disparition a été préparé, dans le cas où il ne pourrait pas participer au débat d’investiture de Salvador Illa.
Le leader de Junts per Catalunya affirme dans la vidéo que « l’État espagnol qui ne se comporte pas de manière démocratique devrait être dénoncé au niveau international lorsqu’il permet aux juges du Tribunal Suprême espagnol de se moquer des lois approuvées par le Congrès. Vous ne devez pas accepter docilement ce que l’État vous a préparé. Je n’avais pas imaginé que cette stratégie de rébellion judiciaire bénéficierait de la collaboration enthousiaste d’un gouvernement de Catalogne dont le temps était déjà écoulé. La répression est désormais féroce et elle s’exerce avec une volonté de vengeance typique d’un autre régime. Je suis solidaire des patriotes injustement persécutés qui ont subi les accusations de la police, jeudi 8 août 2024. Le processus d’indépendance se poursuit malgré l’alliance tripartite. Le processus d’indépendance se terminera par l’indépendance. Une certaine phase est terminée et une nouvelle étape s’ouvre, dans des conditions différentes. Nous ne pouvons pas laisser faire ».