Crise de régime

Macron a fait une conférence de presse d’une heure et demie, introduite par un discours lassant et interminable, pour dire qu’il n’intervenait pas dans la campagne des législatives !

Rapidement, les médias se sont détournés de ce numéro pour une scène bien plus intéressante : Éric Ciotti, président de LR, appelant à l’union RN/LR, désavoué par le Politbureau (ses amis les « barons »), a fait évacuer le siège de LR et s’y serait barricadé. Finalement, le commando du Politbureau, mené par Valérie Pécresse manches retroussées, a pu y pénétrer en fin d’après-midi : Eric Ciotti était parti, mais il a affirmé compter revenir le lendemain reprendre le local !

La dissolution de LR, le parti central de l’histoire de la V° République, deux jours après celle de l’Assemblée nationale par Macron, sous ses formes picrocholines, n’est pas un évènement anodin !

Le RN, autre parti constitutif de ce régime, héritier direct du coup d’État fondateur du 13 mai 1958 quand Le Pen père menait la petite manif parisienne de soutien aux putschistes coloniaux d’Alger, a-t-il les cadres pour prendre le relais ? La question angoisse les hautes sphères, qui savent que non. Jordan Bardella, manifestement brieffé, a bafouillé qu’il ne s’agissait plus pour lui, de revenir sur la réforme Macron des retraites car il y a « la dette » et  « les finances publiques » !

Alors que cette démagogie pouvait leur apporter des voix, ils y renoncent car, près du pouvoir, ils ont peur de devoir à leur tour y affronter les larges masses du pays, ce qu’ils doivent se préparer à faire !

Elles entrent en branle, les larges masses.

Les appareils politiques ont dû faire l’unité et l’ont nommé « Front populaire », un nom lancé par François Ruffin dimanche soir, pendant que Mélenchon pérorait sur une ligne de division qu’il a prestement oubliée depuis. Ce nom s’est imposé, via la CGT, dans la journée de lundi.

Raphael Glucksmann a tenté quelques idées géniales à ses yeux : Laurent Berger premier ministre, les députés Liot dans l’alliance … Toutes choses balayées par le mouvement réel qui impose à la fois l’unité d’action et l’indépendance envers toute passerelle avec Macron. Précisons bien : balayé par ce mouvement, pas par les ardeurs « insoumises », du côté desquelles les ferments de division et les oukazes contre la résistance ukrainienne doivent eux aussi être balayés !

  • TOUS DANS LA RUE SAMEDI !
  • A BAS LE RN, MACRON ET LA V° RÉPUBLIQUE !
  • ABROGATION DE LA LOI MACRON SUR LES RETRAITES !
  • VOTE FRONT POPULAIRE LES 30 JUIN ET 7 JUILLET !