Aman Kafa du Parti communiste ouvrier d’Iran Hekmatiste (Ligne officielle) a déclaré à Solidarity :


Notre slogan est : « Ce n’est pas notre guerre ». Et tous nos rapports indiquent que la réponse à ce mot d’ordre en Iran est bonne. Le syndicat des enseignants a également publié une déclaration contre la poursuite de la guerre.

Quant au régime, il est clair que ni la République islamique ni aucune puissance régionale ou mondiale ne souhaite intensifier la guerre, à l’exception d’Israël. Cela dit, la République islamique tente de montrer que toute guerre de ce type vise à défendre le peuple palestinien. Le régime réalise cependant que la société iranienne [actuelle] n’est pas celle des années 1980 et de la guerre Iran-Irak. Pour commencer, le régime et l’équilibre du rapport de force en Iran aujourd’hui sont très différents, notamment avec les manifestations de masse qui ont eu lieu ces dernières années.

Alors que l’État israélien cherche à faire la guerre à l’Iran et espère entrainer les États-Unis à ses côtés pour sortir de sa position d’isolement international, la République islamique ne veut pas de guerre. Elle veut une atmosphère de guerre comme moyen de lutter contre le mouvement de masse qui s’oppose à elle en Iran. À la suite des récentes attaques directes de l’Iran et d’Israël, le régime iranien a tenté d’utiliser l’atmosphère de guerre pour accroître la pression sur les femmes, en faisant respecter son code vestimentaire et en prenant des mesures contre les journalistes, mais cela s’est largement retourné contre lui.

Il n’y a aucun appétit pour la guerre dans la population iranienne, et l’opinion générale en Iran montre clairement l’intention des masses de s’y opposer et de s’opposer aux tentatives du régime d’utiliser le prétexte de la guerre pour renforcer son pouvoir sur la société. Cela s’est exprimé de diverses manières – dans les manifestations de rue et les escarmouches avec les forces du régime, ainsi que dans les déclarations qui ont été faites, par exemple par le syndicat national des enseignants, entre autres.

Il est clair que la seule issue est de résoudre la question de la Palestine. À moins qu’un État de Palestine ne soit reconnu, qui ait le même statut qu’Israël et les autres États, à moins que cette solution politique ne soit mise en œuvre, nous serons tous confrontés à une crise après l’autre (en particulier dans un monde d’aujourd’hui où le militarisme est répandu parmi tous les États, aux niveaux régional et mondial).

Source : Iranian left: “This is not our war”