L’assassinat de Dominique Bernard, professeur de littérature et assassiné parce que professeur, est une attaque visant cette conquête sociale qu’est l’école publique laïque. La réaction massive des personnels de l’enseignement public et avec eux de la masse des élèves, des parents d’élèves, de la population, sera une réaction de défense de l’école publique. Ce ne sera donc pas une manifestation d’union nationale, mais un défi, le défi de la majorité, porté aux fascistes, aux islamistes, aux racistes, aux cléricaux, aux réactionnaires, aux obscurantistes de tous bords.
Ce n’est pas la reconquête des terres colonisées que le Hamas a entreprise il y a une semaine, ce sont des pogroms antisémites. Et ce n’est pas la défense de la démocratie que met en œuvre l’armée israélienne, c’est un massacre, c’est un crime contre toute la population de Gaza, dans une dynamique raciste dangereuse menaçant de se développer en purification « ethnique ».
L’exécutif français de Macron/Borne/Darmanin a cyniquement entrepris d’exploiter cette situation pour menacer de poursuites judiciaires, et au final de dissolution, des organisations, comme le NPA, dont il n’est pas nécessaire de partager les positions pour comprendre que leur défense s’identifie à la défense des libertés publiques.
La mobilisation spontanée ou à l’appel des syndicats de l’enseignement public en réaction à l’attaque du lycée d’Arras, à la mort d’un professeur et aux blessures de plusieurs professeurs et agents, en défense de l’école publique et des libertés publiques, va et ira dans une direction opposée à l’offensive de l’exécutif français.
Pour les libertés démocratiques, pour l’école publique laïque, pour les droits humains dont les droits des migrants, pour la solidarité internationale, pour le droit des peuples à disposer d’eux-même, ukrainiens comme palestiniens, et contre les massacres de quelque population civile que ce soit, Aplutsoc appelle à s’engager à fond dans ces manifestations et rassemblements.