Bas les pattes devant les combattants courageux des « Soulèvements de la terre » !
Tous les opprimés et la jeunesse comprennent très bien pourquoi Macron s’en prend maintenant un peu plus encore aux insurgés de la défense du Vivant, de l’Eau et de la Terre. Il voudrait « dissoudre » le regroupement associatif des « Soulèvements de la terre », met en garde à vue aujourd’hui l’un de ses porte-parole avec d’autres militants écologistes après d’autres poursuites déjà engagées contre d’autres ces dernières semaines : il en va du même acharnement du gouvernement de la finance pour garantir la poursuite du profit que celui mis à briser nos retraites et tous nos services publics, « ils » savent que demain la défense d’une planète vivable peut, va jeter contre eux les immenses forces de la jeunesse et de l’humanité en légitime défense !
Bas les pattes ! Solidarité totale avec « Les soulèvements de la terre et tous les activistes écologistes poursuivis !
C’est ma deuxième dissolution : la première, c’était en 1973, j’avais 11 ans à peine. La dissolution de la Ligue communiste par Marcellin fut pour moi un souvenir politique, car des amis, des copains étudiants de mes frères et sœur ainés, ou encore un grand historien alors dirigeant de la principale organisation trotskyste rivale de la Ligue, ont tous parfois caché des militants, parfois palestiniens ou chiliens, hébergé du matériel, des documents …
Oui, je sais, Ordre Nouveau, mouvement fasciste, a été dissous aussi : ce fut très opportun pour eux et a permis une première “mue” d’où émergea en quelques semaines une nouvelle organisation, le FN de Le Pen-père.
La V° République prenait alors des mesures de sureté pour survivre à la crise de la grève générale de mai-juin 1968 et de ce qui fut, de fait, le référendum révocatoire de son fondateur Mongénéral en avril 1969.
Aujourd’hui, la dissolution des Soulèvements de la terre présente de grandes différences tout en montrant à quel point Macron et Darmanin ne sont que des bégaiements falots de Marcellin et de la barbouzerie du SAC.
Première différence : aujourd’hui c’est la V° République délégitimée, en crise non pas chronique mais aigüe, que Macron tente de convertir en une chose tenant un peu du Second Empire, un peu de Pétain (hé oui …), le tout en mode high-tech imaginaire (Darmanin, tout à l’heure, a tweeté sa dissolution !!!) : soit ils y arrivent et la France devient un régime en dérive à la Orban-Erdogan, et je suis gentil, soit ils finissent d’imploser.
Deuxième différence : la dissolution d’octobre 1973 était le point final des années chaudes de l’après-68 (à la différence de l’Italie ou la provocation policière et kaguébiste allait stériliser une génération), elle était tournée vers le passé proche ; par contre, la dissolution d’aujourd’hui est dictée par la crainte de l’avenir tout proche. Car la catastrophe qui tombe sur notre monde va pousser des millions et des millions à l’affrontement physique contre les bétoneurs/pollueurs/saccageurs/enrobeurs/destructeurs/serviteurs de la valeur en croissance. C’est inéluctable : nous nous battrons, nos enfants se battront.
Troisième différence : la dissolution de la Ligue en 1973 visait une petite organisation efficace de moule léniniste, aux adhérents bien distincts, pleinement engagés, formés idéologiquement et techniquement. La dissolution d’aujourd’hui frappe une mouvance large de déjà plus de 100 000 membres, qui agissent avec spontanéité.
Mais il y aussi une quatrième différence : en 73 on a eu « le » grand meeting à la Mutu, avec Mitterrand, contre la dissolution de la Ligue. On n’aura rien de tel en 2023.
Personne, par conséquent, ne se cachera ou ne sera caché dans les caves et les greniers (comme quelques dizaines le furent réellement en octobre 73), mais des centaines de milliers vont s’afficher. Car l’humanité est un groupement de fait, M. Darmanin. Nous sommes tous les soulèvements de la terre.
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