« Le temps n’est plus à tergiverser. Il faut faire sauter les brevets sur les vaccins et réquisitionner toutes les usines capables de les produire. »
Voila ce que déclare Christophe Prudhomme, médecin urgentiste, porte-parole de l’Association des Médecins Urgentistes de France, syndicaliste CGT.
L’absence totale de transparence des firmes de l’industrie pharmaceutique, de la commission européenne, de l’exécutif Macron-Castex-Véran et des comités opaques qui sont censés informer ses décisions, c’est assez !
Le combat sanitaire passe par l’exigence d’une vaccination de masse, généralisée, dans des conditions de transparence totale.
L’incapacité de ce pouvoir, digne de celle de l’administration Trump, associée aux mesures-pour-montrer-qu’on-prend-des-mesures (couvre-feu, fermeture des gymnases scolaires …), tant sur les vaccins que sur la recherche fondamentale et appliquée et les séquençages de virus (le « variant anglais » est anglais parce que les labos séquencent les virus outre-Manche !), comme auparavant sur les masques ou sur les tests, cette incapacité signe son illégitimité.
Le 17-01-2021.
La vaccination à tour de bras par un « vaccin » dit à ARNm, c’est-à-dire contenant une ou des nanoparticules biologiques « sous brevet » donc par essences inconnues sauf de leurs initiateurs sont de nature à infecter, ou empoisonner les individus qui consentent à le recevoir.
Tout le monde peut être trompé par la propagande vaccinale actuelle. Mais tout médecin digne de ce nom et tenant à conserver cette dignité ne peut accepter les propos du Monsieur Prudhomme dit « médecin urgentiste », de la CGT, ardent propagateur de la précipitation à se faire vacciner. Il aurait été plus à son honneur de mettre en garde et d’inviter à la prudence devant un tel produit sans une connaissance des effets à court termes et à plus long terme. D’autant plus que les rapports des essais de ces produits ne sont pas publié à ce jour. Seuls des notices commerciales sont sorties. De par ses responsabilités syndicales il aurait plutôt dû informer correctement ses adhérents des bienfaits ou non de cette vaccination. La santé est d’abord de la responsabilité de chacun et ne peut pas être délégués à des médecins aussi savants soient-ils en aveugle.
J’aimeJ’aime
Si nous exigeons, nous, la transparence et la levée de tous les secrets commerciaux, ce n’est pas pour diffuser des calembredaines sur l’ARN et les « nanoparticules » : les vaccins dont on parle sont des vaccins, pas des substances maléfiques, et la propagande antivaccinale des partisans du capitalisme les plus réactionnaires ne passera pas ici. Et d’une.
« Mais tout médecin digne de ce nom et tenant à conserver cette dignité ne peut accepter les propos du Monsieur Prudhomme dit « médecin urgentiste », de la CGT, ardent propagateur de la précipitation à se faire vacciner. » Soi cette phrase est d’une irresponsabilité totale, soit elle est d’un agent provocateur qui sait ce qu’il fait. On parle ici d’une médecin urgentiste, sans guillemets, et syndicaliste. Insinuer qu’il n’est pas médecin, qu’il n’a pas de « dignité », etc., sont des propos qui ne peuvent que servir 1) Macron, 2) Le Pen, 3) le marais de la petite-bourgeoisie décomposée antivaxx trumpiste.
La lutte pour la vaccination, et la lutte pour la transparence totale et la levée du secret commercial des firmes et des labos, et de l’opacité des décisions gouvernementales, sont une seule et même lutte. La lutte antivaccins est l’auxiliaire du démantèlement de la santé publique pour les intérêts du capital. Et la santé est une question sociale, et pas seulement de la « responsabilité de chacun », ce qui est le slogan des libertariens, néolibéraux et autres. Dans le monde des antivaxs où l’on n’aime pas les « médecins aussi savants soient-ils », les pauvres ne serons pas soignés tandis que les riches disposeront des vaccins et des médicaments.
On suppose que ce n’est pas cela que tu veux, camarade … alors faut se ressaisir et renouer avec les traditions rationalistes et scientifiques de tous les mouvements émancipateurs !
J’aimeJ’aime
Les questions fréquemment posées dans les débats sur la vaccination par ARN messager se retrouvent dans les commentaires du camarade Jefresi. Outre Christophe Prudhomme dont APLutSoc a raison de défendre les qualités de médecin urgentiste et de syndicaliste CGT, de nombreux scientifiques indépendants se prononcent sur un rapport bénéfice /risque en faveur de la vaccination par ARNm contre la COVID 19.
Chacun de nous a développé en quelques semaines de remarquables compétences en virologie et en immunologie et personne ne reprochera aux lecteurs d’APLutSoc de vouloir se forger un avis éclairé, d’autant que celui-ci est la condition du consentement à la vaccination. Il est vrai que compte tenu de l’incurie de Macron, de ses conseils, de ses ministres et de ses logisticiens, nous disposons d’un délai certain pour compléter notre information. Parmi les scientifiques qui pratiquent la vulgarisation avec succès je recommande, parmi les plus lisibles, les publications du professeur d’immuno-virologie François Meurens, qui répondait (par avance) aux principales croyances colportées sur la vaccination par ARNm, celles qu’on retrouve dans le commentaire cité plus haut : « l’empoisonnement », « les nano-particules biologiques », « la précipitation ».
« Quels sont les avantages et les désavantages des vaccins à ARN ?
Utiliser l’ARNm pour vacciner présente de nombreux avantages.
Tout d’abord, c’est une approche vaccinale plus sûre dans toutes ses étapes, de la conception à l’utilisation, car aucun être vivant n’est manipulé. La fabrication des vaccins à ARNm est aussi devenue plus « simple » que celles des autres types de vaccins, qu’il s’agisse de vaccins vivants atténués (basés sur l’emploi d’agents infectieux vivants modifiés afin qu’ils perdent leur pouvoir infectieux) ou de vaccins inactivés (qui contiennent des agents infectieux « tués » ou des fragments d’agents infectieux).
La production de ces deux types de vaccins contre des virus nécessite en effet le plus souvent de recourir à des cultures de cellules ou à des œufs embryonnés, dans des conditions très contrôlées. Les vaccins à ARNm s’affranchissent de ces étapes coûteuses, car ils sont produits par synthèse chimique. En outre, contrairement aux vaccins vivants atténués, le risque de retour à la virulence est nul, puisqu’ils ne contiennent pas d’agent infectieux.
Outre le fait que les vaccins à ARNm sont faciles à produire et peu onéreux, leur adaptation à l’évolution des agents pathogènes peut se faire rapidement. Si un nouveau variant viral muté contre lequel le vaccin serait moins efficace émerge, il suffit (théoriquement !) de modifier la séquence de l’ARNm pour la faire correspondre à celle du nouveau variant viral afin de retrouver l’efficacité perdue.
Enfin, une conséquence de leur présentation originale au système immunitaire est que les vaccins à ARNm génèrent des réponses immunes équilibrées, entre les composantes cellulaire (lymphocytes) et humorale (anticorps). Or, ces réponses équilibrées sont plus efficaces pour lutter contre les virus.
Les désavantages de ces molécules d’ARNm sont essentiellement liés à leur stabilité plutôt faible. En effet, ce sont des molécules fragiles et leur conservation n’est pas toujours évidente même si des progrès ont été faits ces dernières années (lyophilisation). Que ce soit hors ou dans les cellules, les ARNm disparaissent vite, en raison de leur structure moléculaire…
Un autre désavantage est que lorsque les ARNm sont étrangers à nos cellules, ils activent des réponses interférons de types 1 et 3 (les interférons sont des protéines produites notamment en réaction à des infections virales). Ces réponses aboutissent à leur dégradation et peuvent réduire l’induction de la réponse immune souhaitée lors de la vaccination.
Les vaccins à ARN peuvent-ils modifier nos génomes ?
Les ARNm des vaccins développés contre la COVID-19 ne sont pas des organismes génétiquement modifiés (OGM) et ne constituent pas une approche de thérapie génique. En effet, ce sont juste des morceaux d’acides nucléiques inspirés des génomes viraux, qui n’ont pas la capacité de modifier nos gènes.
Rappelons que les ARNm restent dans le cytoplasme des cellules et n’ont pas vocation à gagner le noyau. Pour pénétrer dans cette partie de la cellule, les molécules présentes dans le cytoplasme doivent être porteuses d’un « étiquettage » spécifique. En outre, des molécules de transport devraient intervenir pour les y emmener.
Et quand bien même ces ARNm vaccinaux rentreraient dans le noyau, l’ARN ne peut pas s’intégrer dans notre génome sans être transformé en ADN (on parle de rétrotranscription), ce qui nécessite des enzymes très particulières, appelées transcriptases inverses. Celles-ci sont le plus souvent virales : on les trouve dans les virus de la famille des Rétrovirus (comme le VIH, responsable du SIDA) et des Hépadnavirus (comme le virus de l’hépatite B). Des protéines un peu particulières avec une activité transcriptase inverse, comme l’ADN polymérase eta, ont également été identifiées dans nos cellules. Cependant ces protéines ne sont pas localisées dans le cytoplasme cellulaire et n’ont pas vocation à interagir avec des ARNm. Une modification de nos génomes par un ARNm relève donc plutôt de la (science)-fiction…
Par ailleurs, il ne suffit pas que la rétrotranscription ait lieu : l’intégration de l’ADN obtenu dans le génome demanderait la présence d’autres enzymes appelées intégrases. Et si nous poussons la fiction jusqu’à envisager malgré tout une intégration, celle-ci n’aboutirait pas pour autant à des effets délétères pour la cellule hôte. Il faudrait pour cela que ce fragment s’insère dans une région contenant un gène, or les gènes ne représentent pas la majeure partie de notre génome. Enfin, une telle modification ne serait de toute façon pas transmise à la descendance.
Pour toutes ces raisons, les « risques » de modification de nos génomes par les ARNm sont pour ainsi dire statistiquement nuls. Nous courrons des risques infiniment plus élevés dès lors que nous prenons notre voiture ou que nous montons dans un avion…
Les vaccins à ARNm ont-ils été développés trop rapidement ?
Cette remarque revient fréquemment dans les débats récents. Là aussi, il convient de rappeler que la vaccination au moyen d’acides nucléiques, dont les ARNm, est une histoire déjà ancienne (les premières tentatives d’utiliser l’ARNm pour la vaccination remontent au début des années 1990).
De très nombreuses publications précliniques relatives à cette approche chez l’animal (rongeurs, porcs, bovins et macaques…) ont été publiées et n’ont pas montré d’effets secondaires majeurs. Par ailleurs, les essais cliniques chez l’être humain (de phases 1, 2 et 3) ont démontré une excellente efficacité vaccinale et pas plus d’effets secondaires qu’avec les vaccins conventionnels.
Signalons au passage que même dans les groupes placebos (c’est-à-dire dans lesquels aucun principe actif n’a été injecté), des effets secondaires sont rapportés. Cela signifie que lesdits effets secondaires sont en partie liés à l’injection en elle-même.
Enfin, en médecine vétérinaire, des vaccins à ADN existent depuis quelques années (West-Nile Innovator® contre la maladie de West-Nile chez le cheval, Oncept Canine Melanoma® contre le mélanome buccal de chien et Clynav® contre la maladie pancréatique du saumon) et aucun effet indésirable majeur n’a été rapporté. »
François Meurens
Professeur Immuno-Virologie (DMV-PhD) – Oniris (École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’alimentation de Nantes-Atlantique), UMR 1300, Inrae
Publié dans The Conversation le 30décembre 2020
J’aimeJ’aime
Je ne saisis pas l’intérêt d’un tel plaidoyer dans aplutsoc. Voilà une opinion tout à fait respectable. Les vaccins à ARN ou ADN on déjà été utilisés sur des chevaux. Bien. Et c’est la première fois qu’ils sont utilisés sur des humains. La méfiance de certains est-elle justifiée ? Peut-être que oui, peut-être que non. Le fait politique, c’est cette méfiance. Lorsque Ruffin dénonce le fait que l’Institut Pasteur ne reçoit pas les crédits qui lui permettraient de réaliser rapidement son vaccin, ou lorsqu’il dénonce le fait que Sanofi, après s’être engouffré des milliards, est incapable de faire un vaccin, on est davantage dans la politique.
J’aimeJ’aime
Ce « plaidoyer » n’est pas si déplacé, car le thème des vaccins ARN qui feraient de nous des OGM circule chez les « antivaxxs », dont ceux de la mouvance QAnon. Ce que tu cite que demande Ruffin rejoint ce que nous exprimons, ou ce que réclame le maire de Commentry (voir par ailleurs sur ce site). Nous sommes pour plus que de la méfiance : le contrôle.
J’aimeJ’aime