Il y a trois jours, l’un des meilleurs pourtant « à gauche », sinon « le meilleur d’entre nous » pour pasticher Chirac à droite, François Ruffin, concluait un tweet déjà plus que limite sur le Covid, par un tonitruant « Vive la République, vive la France et Bonnes vacances ! » .. . après avoir bien sûr remis comme les autres à « la rentrée » (au mieux) quelques sujets de bagarre.. où ne figuraient PAS DU TOUT les licenciements, pourtant annoncés par dizaines de milliers depuis la fin du déconfinement , l’alarme sur la montée catastrophique d’un « chômage de masse » barrant les Unes des principaux médias ces jours-ci, se concrétisant tous les jours par les noms de nouvelles entreprises voulant alléger drastiquement leurs effectifs et de nouvelles villes frappées par des désastres imminents…
Vraiment le bon moment pour la relève prétendue de la gauche pour préparer ses maillots de bains.. à l’unisson bien sûr des autres dirigeants politiques et syndicaux de notre camp social, passant à l’évidence par profits et pertes les coups qui pleuvent dès maintenant et le besoin bien sûr qui s’exprime de réagir tout de suite chez les salariés, les élu(e)s locaux de villes et régions entières brutalement cueillies par la foudre.
Comme à Sarreguemines/Hambach (57) où les dirigeants de Daimler-Mercedes viennent de décider sans prévenir personne qu’ils allaient « se retirer » de l’ultra moderne usine automobile SMART dont l’ouverture avait été l’une des seules (petites) bouffée d’air (avec une aide publique massive, évidemment ..) dans cette région sinistrée, après plusieurs décennies de fermetures d’usines, la liquidation des dernières mines, de la sidérurgie et du reste : un millier de manifestants avec 150 élus dans la petite ville ce vendredi 24 juillet, après LES MILLIERS à Lannion le samedi 4 juillet, dans les Côtes d’Armor, la ville entière et le pays de Trégor autour des salariés de NOKIA qui venait d’annoncer qu’elle bradait, là encore, une usine de pointe dans son domaine, avec des centaines d’ingénieurs et de techniciens en sus des ouvriers et employés promis à la casse, au déclassement, aux déménagements, ruinant d’autres activités autour d’eux ; après les 20.000 de Toulouse, le 8 juillet, à l’appel des syndicats FO (majoritaire), CGC et même CFTC contre les milliers de suppressions d’emplois hyper-qualifiés d’AIRBUS (sans, hélas, la CGT qui a préféré appeler séparément le lendemain.. où 350 personnes répondent à l’appel .. -mais c’est là et ce jour-là que Mélenchon avait choisi d’être présent..) : des milliers et des milliers donc, dont on voit dans les reportages, les longues colonnes s’étirer dans la campagne en direction de l’entreprise à Blagnac –car ce n’était même pas au centre-ville de Toulouse, là où les gilets jaunes bien sûr se sont couverts d’honneur pendant des mois et des mois, que les dirigeants syndicaux avaient appeler à manifester…
Et avant eux, il y avait eu les 20.000 de Maubeuge, autour des salariés de Renault, et combien ailleurs, sous le radar des médias et même des réseaux sociaux, pour ne pas revenir ici sur la grande manifestation de la jeunesse le 2 Juin, « Justice pour Adama, Justice pour Floyd », 20.000 aussi au bas mot devant le nouveau Palais de Justice à Clichy en banlieue parisienne. Sans oublier non plus la magnifique première grande manifestation du déconfinement des luttes, celle du 30 mai où des dizaines de milliers de travailleurs sans-papiers ont déferlé sur les boulevards à Paris fraternellement au coude à coude avec des jeunes et des moins jeunes français solidaires !
Alors, non, Messieurs-dames les dirigeant(e)s politiques et syndicalistes de la gauche, non, nous ne sommes pas tous en vacances, le patronat n’est pas en vacances et vous le savez bien : vous retirez « le tapis », c’est tout !
Combien de temps encore, ces manifestations dispersées dans 10 ou 100 villes, combien de temps encore avant de nous rassembler par centaines de milliers là où ça se décide, À PARIS, avec les syndicats qui le veulent ou sans, comme les gilets jaunes nous en ont montré la voie ?
- MORATOIRE SUR TOUTES LES LIQUIDATIONS D’ENTREPRISE ET LES LICENCIEMENTS !
- QUE LES BANQUEROUTIERS CÈDENT OU SE DÉMETTENT !
- DISSOLUTION DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE DÉSORMAIS TOTALEMENT NON REPRÉSENTATIVE !
- VERS UN GOUVERNEMENT DE LA MAJORITÉ SOCIALE !
- MACRON, DÉMISSION !
Fraenkel, le 31-07-2020.
(1) Pour reprendre le titre d’un billet d’Emmanuel Tugny sur Médiapart, relayant un appel des dockers de St Malo aux prises eux-mêmes depuis quelques jours avec l’annonce de la liquidation de la société de manutention qui les emploie.
DISSOLUTION DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE DÉSORMAIS TOTALEMENT NON REPRÉSENTATIVE !
VERS UN GOUVERNEMENT DE LA MAJORITÉ SOCIALE !
MACRON, DÉMISSION
Dissolution par qui ?
Gouvernement de la… avec les institutions de la république bourgeoise ?
Démission ? Lorsque les béquilles politiques n’ont jamais été si nombreuses ?
Allons, un peu de sérieux !
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Obtenir la dissolution de l’assemblée ou le départ de Macron ou l’instauration d’un gouvernement de la majorité sociale, qui a dit que c’était un machin à réaliser par le canal institutionnel ? Toi, lecteur sérieux ! Par la grève et dans la rue, par millions, voila la voie du réalisme …!
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LA VOIE DU RÉALISME EST CELLE CI :
https://forummarxiste.forum-actif.net/t4168p25-besancenot-president
« Maintenant fait le tour du sujet de ces forces productives capitalistes, pour certains exponentielles, pour d’autres inexistantes depuis 1914, revenons à nos moutons sur ce fil.
La tendance ARC du NPA fait connaitre une étude de la radio » France Inter « , faisant le point sur les ambitions électorales des deux partis EELV et LFI.
https://alt-rev.com/2020/08/23/eelv-la-france-insoumise-au-dela-des-resultats-electoraux-quel-poids-militant/
En soi ces deux forces politiques n’ont pas à nous intéresser, puisque en rien elles ne se réfèrent au mouvement ouvrier, encore moins au socialisme.
Il n’en reste pas moins que le dénominateur de ces trois forces : écologiste, populiste et ouvrière, c’est qu’elles se partagent le même électorat de gauche.
Sur la base de l’ébauche de l’étude publiée, nous pouvons observer que le parti EELV à les yeux portés sur les prochaines échéances électorales :
« … Galvanisé par la vague verte aux municipales, Europe Écologie-Les Verts semble conquérir un nouveau public (ce parti veut) fixer sa feuille de route pour les prochaines échéances électorales – sénatoriales, régionales et présidentielles – en se rassemblant avec cinq autres partis, sans pour autant fermer la porte aux Insoumis… »
Le mouvement de Mélenchon n’a pas moins d’ambitions électorales, puisque toujours selon l’étude, ce mouvement est fondamentalement une écurie présidentielle au service d’une ambition personnelle
« … le mouvement réunit “des Insoumis, donc par définition des gens révoltés, en colère. Ils se mobilisent quand il y a un enjeu, pour faire gagner la classe ouvrière qu’ils défendent : LFI est véritablement taillé pour la présidentielle“ … »
Bref, on a l’impression à gauche que tous les états majors politiques, se mettent en mouvement, dans la perspective de participer à des joutes électorales, principalement les présidentielles : « … la présidentielle : un moment vu comme très palpitant par les militants”, souligne le politologue Rémi Lefebvre… », sauf les révolutionnaires !
Cette absence, cette réserve, cela est tout sauf une politique marxiste, mainte fois dénoncé par Lénine dans la maladie infantile du communisme.
Aussi, rien ne nous empêche, tout en faisant immédiatement pression sur les directions syndicales de refuser le dialogue anti-social avec Macron, unir et organiser les travailleurs contre les baisses de salaire et les licenciements par exemple, en même temps, d’interpeller ces directions syndicales, ainsi que les directions PS, PCF, LO , NPA, POI et POID, en vue de constituer un front unique ouvrier électoral, dans le but d’avoir UN candidat ouvrier à présenter, lors d’une primaire à gauche, qu’il va nous falloir dans l’idéal, imposer au diviseurs écologistes, insoumis à toute tactique électorale victorieuse.
Ces diviseurs EELV et LFI le disent eux mêmes, dans leurs rêves les plus fous, aux présidentielles ils escomptent faire un score honorable, mais insuffisant pour gagner :
« …Si ces nouveaux militants parvenaient à fédérer les électeurs, “EELV pourrait faire un score de 10 voire 15 % à la présidentielle : ce serait historique“ … »
Il n’y aurait rien d’historique à ce que les directions des forces de gauche laissent les Macron et Lepen être au deuxième tour, c’est exactement ce qui c’est passé en 2017.
C’est maintenant qu’il faut un sursaut, et ce sursaut doit venir des forces révolutionnaires.
Une primaire des forces ouvrières PS ( au moins une partie ), PCF, LO, NPA, POI et POID, CGT, FO, FSU, pour se choisir un candidat, par exemple Besancenot.
Une primaire à gauche ensuite, entres les candidats: social-libéral à la Royal, écolo à la Jadot, populiste à la Mélenchon, ouvrier à la Besancenot.
UN CANDIDAT UNIQUE DE LA GAUCHE AU PREMIER TOUR DES PRÉSIDENTIELLES, C’EST LA GARANTIE ABSOLUE D’ÊTRE AU SECOND TOUR ! «
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